La cour d’appel de Saint-Denis a confirmé, jeudi matin, la condamnation prononcée, le 29 septembre 2011, contre Cyrille Hamilcaro, l’ancien maire de Saint-Louis, une peine qui le prive de ses droits civiques et donc de son éligibilité pendant 3 ans. A peine venait-il de prendre connaissance de cette décision judiciaire, que Cyrille Hamilcaro (UDI) annonçait qu’il allait se pourvoir en cassation. Cet ultime recours suspensif, prévu par le droit pénal, lui permettra d’être candidat aux échéances électorales de 2014, notamment aux municipales du mois de mars.
Cette condamnation confirmée par la cour d’appel concerne l’affaire dite de la pépinière de Saint-Louis. La justice a qualifié de détournement de fonds publics, le fait que Cyrille Hamilcaro ait confié à une société privée la production et la fourniture de plantes ornementales destinées à l’embellissement de la commune.
L’élu centriste, également conseiller général, est également condamné à 10 mois de prison avec sursis et devra rembourser à la ville de Saint-Louis, partie civile, la somme de 86 000 €.
« Quand on a vu comment s’est déroulée l’audience de jugement, je n’attendais pas de miracle pendant le délibéré, a commenté Cyrille Hamilcaro, jeudi matin à sa sortie du prétoire. J’ai été condamné en tant que maire, comme si tous les gens avec qui un maire passe un marché local étaient de ses partisans. La cour de cassation me rétablira dans mes droits. A La Réunion, la justice tape sur les élus, c’est comme ça. Certains autres, ayant commis des infractions plus graves sont moins sanctionnés. Ici ou en métropole. Cette décision ne va pas porter atteinte à ma dignité. Ma devise créole est : ne jamais se plaindre, toujours se battre ».
Jean-Noël Fortier