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Cyclone Hellen: La Croix Rouge française vient en aide aux Comores

L’Union des Comores a été affectée par le passage du cyclone Hellen, qui est passé à 175 kilomètres au Sud de l’archipel du 26 mars au 1er avril. Le système a généré d’importants dégâts matériels entrainant le déplacement de 3 330 personnes sur l’île d’Anjouan. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se mobilise pour venir en aide aux personnes sinistrées. La Plate-forme d’intervention régionale gérée par la Croix-Rouge française (PIROI) appuie les activités du Croissant-Rouge Comorien et déploie du matériel depuis ses entrepôts régionaux, aux côtés de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 09 avril 2014 à 07H08

Depuis le 24 mars, de fortes pluies se sont abattues sur les Comores, en particulier sur l’île d’Anjouan. Les précipitations se sont intensifiées à partir du 26 mars, à mesure que progressait le cyclone Hellen. Face à l’intensité des pluies et du vent, les autorités déclenchaient l’alerte jaune le 28 mars tandis que le Croissant-Rouge Comorien mobilisait ses volontaires sur le terrain afin d’assister les premières évacuations. Au cours des 48h qui ont suivi, les Comores ont connu des précipitations exceptionnelles auxquelles se sont ajoutés d’autres facteurs.

Les villages côtiers ont été affectés par une montée des eaux causant des inondations. Sur l’île d’Anjouan, la région entre Sima et Poromoni à l’Ouest et la région de Domoni à l’Est ont été les plus touchées par les inondations. Le 4 avril, les premières évaluations faisaient état de 1234 familles directement affectées dans ces deux régions, soit près de 6800 personnes.

Au Nord-Est de l’île d’Anjouan, le village de Mahalé, a été traversé par une fissure dans le sol causée il y a plusieurs semaines par un phénomène sismique, que les précipitations et les glissements de terrain ont fortement aggravé. Devant le danger que constitue l’effondrement du sol tout au long de cette fissure qui rejoint le littoral, près de 3 330 habitants ont dû trouver refuge dans des camps mis en place par les autorités à 8km de Mahalé.

A Mohéli, ce sont 457 familles, soit près de 2750 personnes, qui ont vu leur habitation s’affaiblir ou même s’effondrer en raison des fortes pluies et de la montée des eaux de mer. On dénombre ainsi 9511 personnes affectées par le passage d’Hellen aux Comores et le bilan pourrait s’alourdir à mesure que les évaluations progressent sur le terrain.

En lien avec la PIROI et la FICR, le Croissant-Rouge Comorien (CRCo) a déployé ses volontaires sur les trois îles dès le 26 mars, pour aider les populations affectées à se protéger des inondations, prodiguer les premiers secours et sensibiliser à l’hygiène et à l’assainissement. Les équipes des bureaux régionaux du CRCo, en lien avec l’UNICEF, la Sécurité Civile (COSEP) et le Gouvernorat d’Anjouan, ont ensuite accompagné les quelques 100 volontaires déjà sur le terrain afin de mener les premières évaluations.

Avec l’appui de la plate-forme d’intervention régionale, la FICR a alloué une première enveloppe d’un montant de 89 559 CHF de son fonds d’urgence (DREF), qui va permettre d’assister 2 000 personnes déplacées pendant 3 mois. Cette première aide d’urgence pourrait être complétée dans un second temps en fonction des résultats des dernières évaluations.

Il s’agira en priorité de réduire les risques sanitaires et notamment les risques épidémiologiques, d’améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, et de subvenir aux besoins en abris d’urgence pour les populations sinistrées.

En appui à l’opération du Croissant-Rouge Comorien, la Croix-Rouge française achemine actuellement du matériel à partir de sa Plateforme d’Intervention régionale basée à la Réunion. Plusieurs centaines de kits hygiène, de produits de traitement d’eau et d’assainissement viennent d’être déployés des entrepôts régionaux de la PIROI à La Réunion et aux Comores afin d’être acheminé vers les zones sinistrées. Cette première aide est financée par le fonds d’urgence de la FICR (DREF).

De fait, la situation continue d’évoluer sur le terrain, à Anjouan comme à Mohéli et les besoins des populations pourraient être revus à la hausse dans les prochains jours.

 

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