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Crèches : Les parents suspectent une manœuvre pour évincer le directeur de l’AGCME

Comme nous l’évoquions ce matin, l’ambiance était houleuse hier soir à la mairie du Tampon, alors que les parents étaient venus pour obtenir des précisions sur le projet de reprise des crèches de l’AGCME. Parmi eux, Anaïs Patel, une jeune mère de famille, n’a pas mâché ses mots pour mettre Paulet Payet face à ses […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 20 avril 2012 à 19H15

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Comme nous l’évoquions ce matin, l’ambiance était houleuse hier soir à la mairie du Tampon, alors que les parents étaient venus pour obtenir des précisions sur le projet de reprise des crèches de l’AGCME. Parmi eux, Anaïs Patel, une jeune mère de famille, n’a pas mâché ses mots pour mettre Paulet Payet face à ses responsabilités. Les interventions de la jeune femme n’ont d’ailleurs pas toujours été au goût du maire qui s’est emporté lorsqu’elle a évoqué la gestion de fait de la mairie ou encore les manœuvres politiciennes pour tenter de se débarrasser du directeur de l’association, Stéphane Eveno. i[« A quel jeu jouez-vous ? »]i lui demande le maire qui évoque une i[« démarche malsaine »]i et qui s’interroge même publiquement sur la légitimité de la jeune femme. i[« Je ne sais pas qui vous êtes »]i lance-t-il, laissant penser que la mère de famille est impliquée politiquement.

b[« Je suis une maman »]b

La jeune femme ne s’est pas démontée devant les propos du maire, d’autant qu’un père de famille est intervenu de façon virulente pour le « recadrer ». i[« Je suis une maman »]i répond-elle, stupéfaite que Paulet Payet puisse penser qu’elle joue un rôle, autre que celui d’une mère de famille. Il faut dire qu’Anaïs Patel avait multiplié les interventions embarrassantes pour Paulet Payet et qu’elle semblait bien mieux connaître le dossier que le maire du Tampon. C’est elle, en premier lieu, qui s’est renseignée auprès du conseil général pour connaître l’état d’avancement de la procédure d’agrément et qui a évoqué la position du Vice-président de la collectivité, qui n’était autre que Jean-Jacques Vlody, le maladroit raccourci était donc vite trouvé…

Aujourd’hui, certains des parents semblent convaincus que le problème de l’agrément n’est qu’une manœuvre visant à se débarrasser d’un directeur dont le contrat comporte une confortable clause d’indemnité de licenciement évalué à 200.000 euros. Cette information a d’ailleurs été confirmée par l’intéressé, qui ne s’en cache pas, et qui a même reconnu que cette clause a été négociée à l’époque où André Thien Ah Koon était aux affaires à la mairie du Tampon. Pour simplifier les choses, le directeur pourrait être licencié pour faute grave, en raison du non-agrément de la structure. Ce cas de figure, si la faute grave n’était pas contestée, ou reconnue par un tribunal, le priverait de ses indemnités.

D’une certaine manière, le sabordage de l’association aurait entraîné le même résultat puisqu’en cas de liquidation, c’est l’AGS, le régime de garantie des salaires, qui prend le relais pour payer les rémunérations et les indemnités de licenciement restant à honorer. Selon Stéphane Eveno, la clause inscrite à son contrat ne serait pas prise en compte par l’AGS car l’organisme ne paye que les indemnités légales ou conventionnelles, c’est-à-dire celles inscrites dans le code du travail ou les conventions collectives.
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Un agrément en cours d’instruction]b

Concernant l’éventuelle faute du directeur de l’association, qui n’aurait pas fait les démarches nécessaires à la demande d’agrément, l’intéressé dément. Stéphane Eveno a d’ailleurs transmis les copies des documents attestant que la PMI a bien effectué la visite d’agrément. Selon lui, s’il y avait eu le moindre problème quant aux conditions d’accueil des enfants, le département aurait immédiatement fermé la structure, ce qui n’est pas le cas. En outre, le directeur de l’AGCME parle de la malhonnêteté du maire lorsque celui-ci évoque d’éventuelles responsabilités pénales. Selon Stéphane Eveno, le maire était parfaitement au fait des procédures d’agrément alors qu’il faisait mine, hier, d’apprendre qu’une structure n’était pas agréée. Le directeur raille la position du maire puisque le CCAS a de son côté ouvert la crèche « Ti-Marmaille », avant d’obtenir les autorisation légales.

Apparemment, le département attendait simplement un complément d’informations qui leur a été fourni depuis. Il reste maintenant à attendre le 25 avril et la décision du tribunal quant aux modalités de la reprise. Sauf si, d’ici là, les parents décidaient de se mobiliser à nouveau pour imposer, au maire et à son prédécesseur, un plan de reprise qui ne laisse personne sur le carreau, comme promis…

 

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