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Création d’une Commission d’évaluation: Communiqué du LPA sur le refus de la Région

Un avis défavorable a été émis quant à la création d'une Commission d'évaluation des politiques mises en place par la collectivité. Une décision vivement critiquée par le LPA, qui était à l'origine de cette demande. Voici son communiqué :

Ecrit par – le mercredi 30 mars 2016 à 10H45

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Le groupe LPA a déposé à la dernière Assemblée plénière du 23 Février 2016, une motion où l’urgence était demandée, en faveur de la création d’une Commission d’évaluation des politiques mises en place par la collectivité.

Le Président de Région qui avait alors considéré l’idée « intéressante et à méditer » a tout de même refusé de l’examiner en séance et l’a renvoyé pour examen, en commission sectorielle.

Ce fut le cas à la Commission Affaires Générales et Financières le Jeudi 24 Mars 2016 qui a donné lieu à de vifs débats entre Marie-Rose Won-Fah-Hin, élue du LPA et les autres conseillers régionaux. Au final, c’est un avis défavorable qui a été émis.

Le Conseil Régional de La Réunion s’inscrit à contre-courant de la modernisation de l’action publique qui appelle notamment au vu du contexte dégradé des finances publiques à de plus grandes précautions et des évaluations renforcées pour plus d’efficacité.

A l’occasion des orientations budgétaires, le CESER avait lui-même insisté sur « l’intérêt de mener des évaluations tant quantitatives que qualitatives, basées sur des données fiables et actualisées, faisant apparaître des indicateurs de réalisation, de résultat et d’impact renseignés. Cela, afin de mesurer si les objectifs poursuivis avaient bien été atteints ».

Cette gestion moderne appelle les dirigeants à sortir des vieux schémas de gouvernance aujourd’hui largement dépassés. Bien avant d’analyser les politiques, elle nécessite une volonté forte de faire de la politique autrement.

L’évaluation telle que nous l’entendons, issue d’une politique volontariste répondrait au souhait du Président de Région d’instaurer un nouveau modèle de gouvernance à La Réunion. C’est dépasser les égos et les susceptibilités face aux critiques légitimes et admettre le droit à l’erreur, la volonté de travailler à faire toujours mieux. 

Les évolutions rapides de notre société exigent des réponses nouvelles, innovantes et nul n’a la science infuse. Le droit à l’expérimentation souhaitée par le Président de Région est un moyen d’y parvenir mais auquel s’impose le devoir d’évaluation.

Passées les grandes déclarations de bonnes intentions, l’affichage de l’homme moderne est confronté à la réalité des faits, sa résistance au changement, son refus d’une démarche intelligente et novatrice au service de La Réunion et des Réunionnais.

Déjà mauvais gestionnaire, Didier Robert s’inscrit durablement comme mauvais manager. Avec son entêtement à appliquer les mêmes vieilles recettes du passé, sans se donner les moyens de ses ambitions, les grandes révolutions promises à l’instar d’autres promesses resteront des paroles en l’air.

Mettre les élus face aux conséquences réelles de leurs actes, offrir aux citoyens désabusés plus de transparence, permettre au plus grand nombre de partager la vision d’une politique et ses conséquences, refuser que l’évaluation soit réservée à quelques experts dans un bureau, voilà ce que peut permettre une Commission d’évaluation.

La position irresponsable et sectaire du Président de Région n’est pas sans rappeler et conforter les propos de « petit dictateur » que ses ennemis d’hier osaient dire mais que la soif de pouvoir et les circonstances électorales réunissent, pour le moment dans un silence assourdissant. 

Alors que la méfiance envers les politiques grandit, notamment parce que la situation de nos citoyens n’évolue guère dans le bon sens et que des affaires juridiques à l’encontre de certains dirigeants dont le Président de Région et son entourage sont en cours, le refus de se donner les moyens pour plus de transparence est de nature à renforcer le climat de suspicion ambiant.

Si la position du Président de Région vient conforter des soupçons de médiocrité, plus étonnante fut la position de Monsieur Joé Bédier qui après avoir voté favorablement en Assemblée plénière, a en commission sectorielle rejoint la majorité régionale en s’opposant vivement à la création de cette Commission d’évaluation.

Les élus du LPA regrettent que la Région n’ait pas su saisir cette opportunité de modernisation et dénoncent fermement le bal des hypocrites, ceux qui devant la presse se posent en « grand seigneur » et qui en catimini dans les faits, font l’inverse : cela ne peut plus durer ! Qu’ont-ils à cacher ?

Les élus du groupe LPA 

 

 

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