Cour d’appel : Priorité au ministre !
Elles sont bien loin les promesses de Jacques Chirac, en 1995, qui souhaitait moins d’ostentation lors des déplacements des ministres. L’ancien président et tous ses successeurs à l’Elysée, comme à Matignon, devaient s’arrêter au feu rouge, respecter les priorités, se dispenser des pin-pons des motards d’escorte, etc… Ca s’est du passé… Ce jeudi matin, […]
Ecrit par zinfos974 – le jeudi 17 octobre 2013 à 18H07
Elles sont bien loin les promesses de Jacques Chirac, en 1995, qui souhaitait moins d’ostentation lors des déplacements des ministres. L’ancien président et tous ses successeurs à l’Elysée, comme à Matignon, devaient s’arrêter au feu rouge, respecter les priorités, se dispenser des pin-pons des motards d’escorte, etc… Ca s’est du passé…
Ce jeudi matin, la présidente de la cour d’appel, Véronique Noclain, fait l’appel des prévenus. Et l’organisation de l’audience prévoit que les détenus comparaissent en premier. Tracy est détenu au Port pour une autre peine que celle qui l’attend à cette audience. Ce jeudi, il doit être jugé pour des infractions routières. Mais voilà, une petite note est parvenue dans son dossier, via le greffe. Une note dont la magistrate donne lecture: « M. Tracy X ne peut être extrait de la prison du Port, les policiers et gendarmes sont mobilisés pour la visite du ministre des Outre-mers, M. Victorin Lurel ». L’affaire a été renvoyée.
Ne faisons pas grief au ministre d’avoir commandé des hommes en uniforme, en position pot-de-fleur, à chacun des carrefours et ronds-points que sa C6 officielle a traversé. Encore qu’il a bien dû en voir quelques-uns, et cautionner leur présence, à chacun de ses séjours.
Peut-être, le préfet devrait-il organiser des réunions de coordination, avec le Premier président de la cour d’appel, afin d’établir les rôles des audiences correctionnelles, en fonction du calendrier des visites ministérielles. Mais quid, alors de la séparation des pouvoirs ?
Quant à Manuel Vals, il est malvenu de reprocher, à mots couverts, à sa collègue Christiane Taubira, le laxisme de la Justice. C’est bien lui qui « pique » des policiers et des gendarmes pour les cortèges ministériels, privant ainsi d’escorte les justiciables appelés à rendre des comptes à la société!