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Couacs en série : CBO renouvelle l’équipe dirigeante de sa gestion locative

Réparations qui traînent ou ne sont jamais faites, encaissement des loyers hasardeux ou encore quittances de loyer manquantes, les locataires gérés par l’agence CBO ont essuyé les plâtres ces derniers mois.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 11 octobre 2017 à 18H35
Excédés, certains locataires ont monté un comité afin d’adresser leurs requêtes collectivement. « On loue un produit et il n’y a aucun suivi » déplore Cyril, excédé après des mois de bataille par courriers recommandés.

Et les plaintes de ce genre tombent en cascade. Pour certains, ce sont juste quelques retouches de peinture qui n’ont jamais été réalisées, mais pour d’autres, il s’agit d’infiltrations, de moisissures, de chauffe-eau défaillants, ou de volets déroulants en panne.

Guy, entré dans son appartement de Beauséjour il y a quelques mois ne peut que constater les dégradations, qui devaient pourtant être réparées à son entrée dans les lieux. « Il y a de la moisissure, les fenêtres ne sont pas étanches et personne ne se déplace » déplore-t-il.

« La préoccupation de CBO n’est pas le bien-être des locataires mais de proposer des biens à la défiscalisation »

Un total de 480 logements sont concernés dans le secteur de Sainte-Marie. Des appartements vendus à des particuliers qui ont défiscalisé, et dont l’agence de gestion locative est censée assurer la bonne tenue.

Mission non-assurée à en croire les locataires.  »

La préoccupation de CBO n’est pas le bien-être des locataires mais de proposer des biens à la défiscalisation », s’insurge un habitant.

« Sur Beauséjour, on a un peu essuyé les plâtres »

Premier couac pour la société CBO, qui surfait justement sur son image de qualité pour récupérer la gestion locative des biens. D’ailleurs la société ne s’en cache pas, la partie immobilier résidentiel est l’avenir, comme l’explique Laurent Saget, chargé de communication du groupe.

« Le but de CBO à terme est de devenir une foncière, une société qui gère de l’immobilier professionnel et résidentiel. La stratégie de CBO pendant longtemps a été de construire des immeubles et à terme de les revendre pour dégager du cash et construire ensuite de l’immobilier résidentiel. Ce qui fait vivre une foncière, ce sont des loyers qui rentrent, sur des produits de qualité. Aujourd’hui, CBO se retrouve avec un très gros patrimoine foncier, qui a atteint les 300 millions d’euros. »

Un bien beau bilan pour la société, qui ne cherche pas à dissimuler la situation actuelle. « Sur Beauséjour, on a un peu essuyé les plâtres. On a des bâtiments qui ont plus de cinq ans et on peut tirer de ces retours d’expérience pour se réorienter. On voit bien qu’actuellement, on a quelques soucis, des infiltrations, des menuiseries qui souffrent, des aérations qui laissent passer l’eau. On a beaucoup appris et aujourd’hui nous augmentons notre niveau d’exigence avec les architectes » reconnaît Stéphane Brossard, nouvellement nommé Directeur du Patrimoine.

Des demandes de travaux qui durent … plus de six mois

Arrivé fin 2016 à la direction de la Gestion Immobilière, Serge Gaillot a repris les rênes d’une agence qui avait des lacunes, notamment des retards sur les travaux à effectuer dans les appartements en location.

Pourtant, l’agence s’est fixée un délai allant d’un à deux mois pour intervenir, un délai largement sous-estimé puisque certains locataires restent plus de six mois sans voir l’ombre d’un technicien.

Surfacturation des interventions?

Il faut savoir que dans le mandat de gestion, tous les menus travaux, inférieurs à 100 euros doivent être effectués sans l’aval du propriétaire « s’il y a urgence » précise Serge Gaillot. Dans les faits, ces interventions ne sont pas réalisées et les propriétaires interrogés se demandent même si l’agence ne surfacture pas les travaux afin de ne pas assurer sa part du contrat et reporte systématiquement la charge des travaux mineurs aux propriétaires.

L’agence CBO estime sur ce point « ne pas pouvoir juger de l’importance des travaux autrement qu’en se basant sur les devis réalisés par les prestataires, que nous souhaitons de qualité ». Et ces devis, exorbitants sont souvent refusés par les propriétaires. « On a une centaine de devis qui attendent la validation des propriétaires… » confesse Stéphane Brossard. « Mais si on nous trouve des prestataires moins chers et de qualité, je le fais travailler! » assure le Directeur du Patrimoine.

L’après garantie décennale

Serge Gaillot, le nouveau Directeur de l’agence de gestion immobilière, dès son arrivée a mis en place un nouveau logiciel pour la gestion des loyers, produisant automatiquement des quittances à jour. L’agence a aussi cessé de travailler avec des prestataires extérieurs pour les états des lieux d’entrée et de sortie, afin de mieux se rendre compte des travaux à réaliser et intervenir plus rapidement.

Les propriétaires restent donc ainsi moins longtemps sans locataires. « On reprend peu à peu la main sur la maîtrise des délais et de la qualité des prestations, en étant plus sélectifs avec les entreprises. L’équipe a été changée suite aux retours que nous avons eus, clairement. Nous sommes aujourd’hui plus exigeants » conclut Stéphane Brossard, qui se concentre maintenant sur les problématiques à venir, une fois la garantie décennale arrivée à terme.

 

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