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Correctionnelle: Solidarité de pauvres… amours interdites

J.-S., 25 ans, malingre, mal attifé, ne roule visiblement pas sur l’or. Survivant de petits boulots, il habite chez ses parents et passe le plus clair de son temps à s’occuper de sa maman handicapée. Pas vraiment le prototype du grand délinquant.   Ce qu’il a fait ? Il a eu des relations sexuelles avec […]

Ecrit par Jules Bénard – le vendredi 14 février 2014 à 10H42
J.-S., 25 ans, malingre, mal attifé, ne roule visiblement pas sur l’or. Survivant de petits boulots, il habite chez ses parents et passe le plus clair de son temps à s’occuper de sa maman handicapée. Pas vraiment le prototype du grand délinquant.
 
Ce qu’il a fait ? Il a eu des relations sexuelles avec une mineure de 15 ans ; ce qui, même avec consentement, est puni par la loi. Le problème est que ce n’est pas sa première fois ; seulement la seconde.
 
La jeune fille concernée est, elle aussi apparemment, une laissée-pour-compte de l’existence. Très instable psychologiquement, elle fugue régulièrement de chez ses parents et « bâche » le collège plus souvent qu’à son tour. Passant plus de temps dans la rue que chez les siens, elle est d’évidence une proie aisée pour les prédateurs sexuels.
 
J.-S. n’en est heureusement pas un. Il la rencontre alors qu’elle est en état d’errance, une fois de plus, s’en amourache et la recueille chez lui. Solidarité de déshérités mais amours interdites.
 
Le hic est qu’il a considéré son amour comme bafoué lorsqu’il a constaté que sa pauvre dulcinée fuguait de chez lui aussi, la nuit, quand il dormait. Et faisait des dettes qu’il lui incombait de rembourser ensuite. Un soir, énervé, il lui a placé quelques baffes.
 
Le père était là à l’audience et ne lui en veut apparemment pas : lorsqu’il cherchait sa fille, J.-S. a sans peine admis qu’elle était chez lui. Il l’a laissée partir. Quelques jours plus tard, elle était de retour chez son amoureux, le seul régulier qu’elle ait connu jusque là.
 
Le procureur n’a pas été dur envers ce jeune « qui a débranché le disque dur entre ce qu’il y a dans son cerveau et ce qui se passe en-dessous de la ceinture ». Mais dura lex sed lex !
 
J.-S. n’a été condamné qu’à 4 mois avec sursis. Il va continuer les petits boulots en s’occupant de sa maman. C’est le triste et seul schéma de vie que subissent bon nombre de nos jeunes et nos magistrats savent faire la part des choses.

 

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