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Coronavirus: « On est en alerte (…) L’évaluation du risque est très compliquée »

Hier, les médias se sont fait l'écho de deux nouveaux cas possibles de coronavirus détectés dans un hôpital de Tours. Une information que n'a pas confirmé le ministère de la Santé. Deux nouveaux cas sur lesquels le Dr. Sylvie Briand, directrice du département de lutte contre les épidémies et pandémies à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève, n'a pu encore "porter" son attention. Et pour cause, le Dr. Briand est actuellement à la Réunion où elle participe au premier forum de veille sanitaire et réponse en territoires insulaires organisé par l'ARS (Agence de Santé de la Rénion), la Cire (Cellule interrégionale d'épidémiologie) et la COI (Commission de l'océan Indien). Entre deux interventions, elle nous explique ce qu'est le coronavirus et la difficulté de récolter des informations sur ce nouveau virus émergent.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 12 juin 2013 à 15H14

Zinfos974: Qu’est-ce que le coronavirus ?

Dr. Sylvie Briand: C’est un virus respiratoire, une famille de virus, qui donne en général des symptômes assez mineurs et pas très graves. Mais ce virus là est d’origine animale et se transmet à l’homme. Dans le cas présent, ce coronavirus donne des cas très sévères, car nous avons eu pas mal de personnes déjà décédées suite à une infection.

Aujourd’hui, combien de personnes ont contracté le coronavirus et sont décédées ?

Pour le moment, au niveau mondial, les pays nous ont notifié 53 cas, avec évolution, pour 30 décès. Une forte proportion. Mais les décès sont surtout liés à des gens fragiles avec d’autres maladies et/ou une dépression de l’immunité.

A-t-on une idée plus précise du foyer de contamination ?

On pense qu’il y a un endroit où on a plus de risques de l’attraper, c’est la péninsule arabique. C’est là qu’il y a eu le plus de cas importés. Mais pour le moment, on ne sait pas quel animal est l’hôte de ce virus et comment font les gens pour l’attraper. Il y a encore beaucoup d’incertitudes du fait du faible nombre de cas. La recherche avance, mais on est obligé d’attendre que la réalité nous donne les informations pour pouvoir avancer plus vite.

Y a-t-il des études menées sur le coronavirus ?

Oui, mais quand on se trouve confronté à un très petit nombre de cas, il est très difficile d’en déduire des choses. On a des pistes, mais pour le moment cela reste à l’état d’hypothèse. Nous n’avons pas pu les vérifier complètement.

Au niveau de l’OMS, est-ce qu’une vigilance particulière a été mise en place sur le coronavirus ?

Continuellement on a un système en place pour une surveillance au niveau mondial, comme ici à la Réunion où l’on a un système de veille sanitaire, et on surveille en permanence tous les virus émergents. On recueille les informations pour faire une évaluation du risque. Notre évaluation du risque évolue en fonction de ces informations. On surveille le coronavirus depuis septembre 2012. On a vu des cas sporadiques, maintenant on est un peu plus concernés car nous avons vu une épidémie dans des structures de soins, en Arabie Saoudite notamment, et plus récemment des cas importés dans des pays d’Europe. On est en alerte on va dire. Mais avec peu d’informations, l’évaluation du risque est très compliquée.

Est-ce qu’il y a des mesures particulières mises en place pour éviter que cette épidémie prenne de l’ampleur ?

Il faut avoir une gestion raisonnée du risque, ne pas paniquer et changer nos habitudes de vie. Des mesures simples pour protéger la personne, comme se laver les mains fréquemment ou encore tousser dans le coude au lieu des mains pour éviter une transmission du virus. Rester chez soi en cas de symptômes grippaux. Des mesures simples et individuelles. Après, des mesures pour une population sont prises par le gouvernement ou les autorités locales, comme limiter la transmission dans les structures de soin.

On parle de deux nouveau cas de coronavirus à Tours, vous suivez ces nouveaux cas ?

Je n’en ai pas encore eu connaissance. On est alerté quand les nouveaux cas sont notifiés à l’OMS. Les pays ont obligation de nous alerter dans les 24 heures. Dans les pays, il peut y avoir des cas suspects, mais il faut qu’ils soient confirmés.

 

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