Inquiétude, risque budgétaire, problème d’équilibre… sont les termes qui rythment depuis ce matin l’assemblée plénière du Département autour des orientations budgétaires pour 2014. Dans son avis, la commission conjointe relative aux orientations budgétaires 2014 est très claire : « Dans un contexte économique et sociale dégradé, les OB 2014 de notre collectivités consolident le rôle de chef de file de notre collectivité dans le domaine de l’action sociale. La commission apparait très préoccupée par la forte explosion des allocations de RSA qui va rendre très difficile l’équilibre de notre budget 2014« , explique le vice-président du Conseil général, Daniel Alamélou.
Déjà présentées en début de semaine, les orientations budgétaires 2014 sont marquées une nouvelle fois par l’augmentation importante des dépenses d’aides sociales pour l’année prochaine. « On est inquiet. Pas seulement pour le CG, mais pour l’avenir de la Réunion« , rappelle la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar. Tour à tour, la présidente du Département explique les mesures mises en place pour « limiter » les dépenses de la collectivité. « Nous avons fait des efforts d’économie et d’optimisation en fermant des locaux et mettant en place des maisons départementales« , précise-t-elle.
Le Département maintient le cap sur la jeunesse
Aux risques de « faire des choix difficiles« , souligne Daniel Alamélou, le Conseil général entend continuer sa politique tournée vers les jeunes. « Notre ambition reste la jeunesse, une priorité pour le Conseil général en 2014. Faire de la Réunion, une île d’excellence. Pas seulement pour une élite, mais qui donne la meilleure place à chacun en fonction de ses possibilités« , poursuit Nassimah Dindar.
Mais les élus du Conseil général vont être très attentifs au fonds péréquée de 830 millions d’euros, mis en place par le gouvernement, pour aider les collectivités confrontées aux problèmes d’augmentation des allocation de solidarité. « Les élus souhaitent être associés pleinement aux arbitrages qui devront être réalisés afin de parvenir aux ajustements les plus consensuels« , explique Daniel Alamélou.
D’autant que ces mêmes élus restent prudent sur ce fonds. « Une usine à gaz« , pour le vice-président du Département, Ibrahim Dindar, douché par l’ancien fonds exceptionnel et les fameux 4 euros pour les Réunionnais et 54 euros pour les Corréziens.
Pour retrouver un budget plus serein, une nouvelle fois, les conseillers généraux réclament la « recentralisation » du RSA, dont « l’évolution » est devenue « incontrôlée » en cette période de crise économique et sociale à la Réunion, vers l’Etat.