“C’est un dossier monté à la va-vite qui ne respecte aucune disposition légale, encore moins le code des marchés publics, qui a été présenté ce matin lors de la Commission permanente”.
Mise devant le fait accompli
Les élus de l’opposition départementale, surpris de voir ce dossier rajouté à l’ordre du jour, ont interpellé Nassimah Dindar. “L’ordre du jour n’est que le seul fait de la présidente”, a indiqué un élu. La réponse de la patronne du Palais de la Source les a encore plus surpris. “Elle était en encore plus stupéfaite que nous”.
“Puis, elle s’est retournée vers certains élus de sa majorité composite”. Nassimah Dindar a d’abord pesté contre le fait qu’elle est à chaque fois mise devant le fait accompli. “C’était déjà le cas dans le dossier de l’ARAST où elle a été obligée de mettre au vote la création de 1.000 emplois, alors qu’elle était hostile à cette décision. Elle dit avoir cédé à la pression”.
La présidente a déploré le fait que certains administratifs et certains élus préparent des dossiers et les inscrivent à l’ordre du jour de la Commission permanente au dernier moment, sans même l’avoir consultée. Cette fois-ci, le dossier n’est pas passé. L’opposition départementale a tout fait pour.
Une question reste tout de même en suspens : qui ?
“Nous avons alerté la présidente sur la forme du document et le non-respect des dispositions légales. Qu’est-ce qui explique cette précipitation ?”, a demandé l’opposition. Le conseiller général socialiste, Emmanuel Hoarau, a indiqué qu’il “ne votera pas cette affaire”. L’opposition a adopté la même attitude. Nassimah Dindar a alors choisi d’ajourner cet ordre du jour.
Une question reste tout de même en suspens : qui a tenté de faire voter 1,2 million d’euros de marchés publics en faveur d’une entreprise privée d’aides à la personne, alors qu’une telle décision relève du Codes des marchés publics ?
Et que devient le Groupement d’intérêt public de service à la personne (GIP SAP) créé en grandes pompes en décembre 2009 dont la vocation est de traiter avec les entreprises privées capables de remplir les anciennes missions de l’ARAST ?
A-t-on cherché à nuire à Nassimah Dindar ?
L’affaire n’ira sans doute pas en justice car il n’y pas eu préjudice. Elle crée tout de même un vrai malaise au sein d’une majorité composite déjà mise à mal par la liquidation judiciaire de l’ARAST et jette à nouveau le discrédit sur une institution fragilisée.
Autre interrogation : a-t-on cherché à nuire à Nassimah Dindar ? Si la réponse est oui, cela ne peut venir que de sa majorité composite…