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Conseil général : 1,2 million d’euros d’aide à la personne ont failli sortir “en missouk”

La présidente, Nassimah Dindar, a découvert, stupéfaite, qu'un de ses vice-présidents a inscrit à l'ordre du jour de la Commission permanente de ce matin un dossier d'1,2 million d'euros à destination d'une entreprise privée de services d'aide à la personne. Une question se pose : à quoi sert le Code des marchés publics et le GIP SAP créé début décembre ?

Ecrit par Jismy Ramoudou – le mercredi 03 février 2010 à 15H25

“C’est un dossier monté à la va-vite qui ne respecte aucune disposition légale, encore moins le code des marchés publics, qui a été présenté ce matin lors de la Commission permanente”.

Mise devant le fait accompli

Les élus de l’opposition départementale, surpris de voir ce dossier rajouté à l’ordre du jour, ont interpellé Nassimah Dindar. “L’ordre du jour n’est que le seul fait de la présidente”, a indiqué un élu. La réponse de la patronne du Palais de la Source les a encore plus surpris. “Elle était en encore plus stupéfaite que nous”.

“Puis, elle s’est retournée vers certains élus de sa majorité composite”. Nassimah Dindar a d’abord pesté contre le fait qu’elle est à chaque fois mise devant le fait accompli. “C’était déjà le cas dans le dossier de l’ARAST où elle a été obligée de mettre au vote la création de 1.000 emplois, alors qu’elle était hostile à cette décision. Elle dit avoir cédé à la pression”.

La présidente a déploré le fait que certains administratifs et certains élus préparent des dossiers et les inscrivent à l’ordre du jour de la Commission permanente au dernier moment, sans même l’avoir consultée. Cette fois-ci, le dossier n’est pas passé. L’opposition départementale a tout fait pour.

Une question reste tout de même en suspens : qui ?

“Nous avons alerté la présidente sur la forme du document et le non-respect des dispositions légales. Qu’est-ce qui explique cette précipitation ?”
, a demandé l’opposition. Le conseiller général socialiste, Emmanuel Hoarau, a indiqué qu’il “ne votera pas cette affaire”. L’opposition a adopté la même attitude. Nassimah Dindar a alors choisi d’ajourner cet ordre du jour.

Une question reste tout de même en suspens : qui a tenté de faire voter 1,2 million d’euros de marchés publics en faveur d’une entreprise privée d’aides à la personne, alors qu’une telle décision relève du Codes des marchés publics ?

Et que devient le Groupement d’intérêt public de service à la personne (GIP SAP) créé en grandes pompes en décembre 2009 dont la vocation est de traiter avec les entreprises privées capables de remplir les anciennes missions de l’ARAST ?

A-t-on cherché à nuire à Nassimah Dindar ?

L’affaire n’ira sans doute pas en justice car il n’y pas eu préjudice. Elle crée tout de même un vrai malaise au sein d’une majorité composite déjà mise à mal par la liquidation judiciaire de l’ARAST et jette à nouveau le discrédit sur une institution fragilisée.

Autre interrogation : a-t-on cherché à nuire à Nassimah Dindar ? Si la réponse est oui, cela ne peut venir que de sa majorité composite…

 

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