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Conseil départemental: 700 millions d’euros d’investissement jusqu’en 2021

Le Conseil départemental a présenté ce lundi les principaux volets de la séance plénière qui se tient demain. Cette séance mettra en débat les premiers grands chantiers de cette mandature. Parmi les propositions de la gouvernance, des maisons d’accueil familiales, la conquête des terres potentiellement agricoles en friche, le programme départemental d’insertion 2016-2018 et le […]

Ecrit par SH – le lundi 27 juin 2016 à 15H46

Le Conseil départemental a présenté ce lundi les principaux volets de la séance plénière qui se tient demain. Cette séance mettra en débat les premiers grands chantiers de cette mandature. Parmi les propositions de la gouvernance, des maisons d’accueil familiales, la conquête des terres potentiellement agricoles en friche, le programme départemental d’insertion 2016-2018 et le programme pluri-annuel d’investissement 2015-2021.
 
Pour Nassimah Dindar, présidente du Département, il s’agit d’une ère d’innovation qui prend en compte « l’épanouissement humain, le développement du territoire et l’intelligence institutionnelle ».
 

Des maisons d’accueillants familiaux pour répondre au vieillissement et lutter contre l’isolement
 
Avec 700 personnes actuellement en attente de places d’hébergement et près de 41.000 personnes de plus de 65 ans prévues en 2020, la lutte contre l’isolement est le « cheval de bataille » du Département. Les maisons d’accueillants familiaux (MAF) seront donc présentées en séance plénière et cinq devraient être créées dans cinq micro-régions d’ici la fin de l’année.
 
« Les MAF sont un mode d’accueil qui permet de garder l’image du domicile, explique Nassimah Dindar. Ce sont des lieux vivants animés par la vie quotidienne ».
 
Des familles d’accueil agréées par le Conseil départemental pourront donc accueillir des personnes âgées de façon temporaire ou permanente : une à quatre familles accueillantes pour trois à douze résidents.
 
La demande risque d’être importante pour ces MAF : « Le but est donc que le privé et les associations s’emparent du dispositif , précise la présidente, les personnes intéressées devront présenter leur projet d’accueil au Conseil général ». Ce dernier fournira une subvention de 100.000 euros au démarrage de l’activité.
 
Aujourd’hui, la majorité des familles demandent une place en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), ce qui coûte 5 à 6000 euros par mois. « Et ce, même si la personne n’est pas dépendante, ajoute-elle. Les MAF seront idéales pour les personnes autonomes qui bénéficient de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie, ndlr) et coûteront 2000 à 3000 euros par mois ».
 
Une alternative également pour les personnes âgées, parents d’adultes handicapés. Ces familles pourront être accueillies en MAF afin d’aider à la transition et préparer au jour de décès du parent.
 
La conquête des 5000 hectares de terres en friche pour fournir des terrains exploitables aux jeunes agriculteurs
 
Autre volet abordé : les terres exploitables en friche. Serge Hoareau, vice-président du Département, a rappelé que plus de 5000 hectares de terres agricoles, sur les 50.000 de l’île, pourraient être exploités mais ne le sont pas.
 
« Les propriétaires ne sont souvent pas des agriculteurs et n’ont pas à régler des problèmes de succession », explique-t-il.
 
Le but est donc de les convaincre de vendre ou louer leur terre en leur proposant des primes : 3000 euros par hectare allant jusqu’à 20.000 euros pour la vente du terrain et 1500 euros par hectare plafonnés à 10.000 euros pour la location.
 
Cela se ferait au profit de jeunes agriculteurs (bénéficiaires ou non de l’aide à l’installation des jeunes agriculteurs) qui cherchent du foncier pour démarrer leur carrière. Aujourd’hui, ils sont une quarantaine et seront environ 300 en 2020.
 
« 100% des frais de notaire et de la garantie d’emprunt pour l’achat d’un terrain en friche seront aussi pris en charge par le Département, ajoute l’élu, car cela coûte entre 300.000 et 600.000 euros et la plupart des jeunes n’ont pas les moyens ».
 
D’où les discussions entre le Conseil général et la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rurale) : « Entre la préemption des terres et le moment de leur redistribution, il peut y avoir entre 7 et 12 ans, affirme Nassimah Dindar, et 14 postes ne sont pas financés seulement pour faire de la paperasse administrative mais pour libérer cette terre ».
 
Le programme départemental d’insertion 2016-2018 pour les allocataires du RSA
 
Le PDI 2016-2018 sera aussi proposé, avec un déploiement de 4.000 CUI CIE dans le cadre de projets du patrimoine départemental et 2000 CUI CIE dans le secteur marchand. Un nouvel outil de gestion devra aussi améliorer « l’intelligence institutionnel » et la coopération entre partenaires sociaux, la CAF, Pôle Emploi et la Région.
 
700 millions d’euros d’investissements jusqu’en 2021
 
Enfin, le programme pluri-annuel d’investissements 2015-2021 sera voté demain. Il est prévu d’injecter 700 millions d’euros dans l’économie en cinq ans (dont 523 millions sont dédiés au développement, à savoir les bâtiments et espaces publics, l’hydraulique et les routes), en commençant par 131 millions d’euros l’année prochaine.
 
« Malgré l’augmentation des allocations sociales, a terminé Nassimah Dindar, nos finances sont saines ».

 

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