La réélection de Nassimah Dindar au Conseil général a donné lieu à un nouveau jeu de chaises musicales, c’était attendu. Au conseil de surveillance du groupe hospitalier Sud Réunion (GHSR), c’est Béatrice Sigismeau, l’élue du 3ème canton de Saint-Pierre, qui représentait le Conseil général avant les élections. Seulement la présidente du département a décidé de confier ce siège à André Thien Ah Koon, un domaine qu’il connaît bien puisqu’il a longtemps présidé le conseil de ce même hôpital.
Lundi, le conseil général a envoyé un courrier à l’ARS (Agence Régionale de Santé) signifiant la désignation d’André Thien Ah Koon. Le lendemain (hier), un arrêté de l’ARS confirmait sa nomination.
Entre-temps, Béatrice Sigismeau avait reçu sa convocation pour participer au conseil de surveillance. Résultat, ce matin, André Thien Ah Koon et Béatrice Sigismeau étaient tous les deux présents pour siéger comme représentant du département. Pour faire bonne figure, il a finalement été décidé que les deux représentants participent à la séance et aux débats sans prendre part au vote, une situation ubuesque tant ce vote semblait important pour l’avenir du groupement hospitalier.
TAK propose le vote d’une motion
André Thien Ah Koon était d’ailleurs opposé au projet de fusion sans les conditions actuelles. L’ancien président du conseil d’administration de l’hôpital, bien qu’il soit pour la création du CHRU, souhaitait un statut « bipolaire avec un directeur général sur chaque site ». Selon lui, le projet de fusion ne respecterait pas l’état des trésoreries respectives des deux établissement et la proportion des deux hôpitaux, le GHSR comptant 1.300 lits alors que le CHR n’en compte que 650.
Ce matin l »ancien député-maire du Tampon aurait même tenté de faire voter une motion proposant que le siège social du CHRU soit transféré à Saint-Pierre. Les membres du conseil n’ont pas souhaité se prononcer sur cette motion puisque André Thien Ah Koon ne participait pas au vote du conseil.
Selon André Thien Ah Koon, les délibérations d’aujourd’hui seraient d’ailleurs « entachées d’irrégularités » et il y aurait « un risque de les annuler ».