Le Département compte poursuivre l’action impulsée par la nouvelle assemblée. « 2017 sera ainsi une année particulièrement dynamique, les principaux cadres d’intervention étant désormais validés, les grands projets étant lancés, les nouveaux dispositifs ayant été votés » conclut le conseiller départemental.
« Nous ne pouvons pas ignorer la détresse sociale croissante de la population »
Dans le contexte actuel de restrictions budgétaires, une des priorités de la collectivité sera l’humain. « Nous ne pouvons pas ignorer la détresse sociale croissante de la population. Des jeunes en perte de repères, des gramounes qui doivent vivre avec une toute petite retraite, ou encore des familles monoparentales qui doivent concilier non sans difficulté leur rôle de parent et leur vie professionnelle ou leur recherche d’emploi » explique Béatrice Sigismeau.
L’agriculture en pleine mutation
L’agriculture sera également au cœur des préoccupations du Département cette année, avec le lancement d’une large concertation qui pourrait déboucher sur la révision des cahiers de l’agriculture. « Comme en 2016, le soutien au monde agricole demeurera ainsi un des axes majeurs de nos politiques publiques cette année. Une véritable réflexion doit être aujourd’hui menée quant au modèle agricole de demain » soutient Viviane Payet Ben Hamida.
L’investissement se poursuivra également au niveau des infrastructures, avec une enveloppe de 700 millions d’euros investis durant le mandat. Les objectifs de la collectivité pour 2017 seront de valoriser le patrimoine départemental, d’entretenir, d’aménager les routes départementales. Egalement prévue, la construction de deux nouveaux collèges : Roquefeuille dans les hauts de Saint-Gilles et le collège Gaston Crochet de la Plaine des Palmistes.
Un autre défi concernera la politique globale de l’eau, avec un réseau d’irrigation hydro agricole sur l’ensemble de l’île.
« Des signes qui peuvent dégénérer, sur le terrain de la haine et des extrêmes »
En conclusion, Alain Armand a tenu à rappeler le contexte particulier qui règne sur notre île et appelé à la tolérance. « Cette vulnérabilité grandissante de La Réunion est peut-être plus imperceptible qu’ailleurs mais elle est réelle. Nous en percevons des signes, violents et clivants, nous savons que ces signes peuvent dégénérer, sur le terrain de la haine et des extrêmes.
En tant qu’élus, nous nous devons de prendre en compte cette réalité et renforcer à notre niveau à cet élan de solidarité et de sauvegarde de ces valeurs qui unissent notre pays.
Mais nous ne devons pas, sous prétexte de défendre ces idéaux, isoler notre territoire des pays qui nous entourent. Dans le contexte international et national que nous connaissons, nous ne devons pas céder aux sirènes du repli et du doute permanent que certains veulent nous imposer. Nous devons résolument nous tourner vers l’indianocéanie » conclut Alain Armand.