Absent du dernier congrès fédéral du parti socialiste, organisé samedi matin à Saint-Denis, Patrick Lebreton justifie sa non-participation à ce rendez-vous car dit-il, « on ne souhaitait pas notre présence ».
« Depuis quelques temps, je suis victime de brimades, d’insultes au travers des médias de la part de quelqu’un qui croit, parce qu’il est le maire de la capitale de l’outre-mer, qu’il peut tout s’autoriser » poursuit-il
Pour le député-maire de Saint-Joseph, cette défection ne remet cependant pas en cause son engagement socialiste : « Je suis socialiste depuis très longtemps. J’ai pris ma première carte d’adhérent en 1982. Je ne détiens pas d’une personne en particulier mon appartenance au PS. Je suis socialiste et je le demeure. Je serai d’ailleurs au congrès de Toulouse en fin de semaine avant de reprendre ma permanence à l’assemblée », souligne-t-il.
« Il faut laisser ces personnes entre elles »
A entendre Patrick Lebreton, le divorce semble toutefois définitivement consommé. « Il faut laisser ces personnes entre elles, on a vu ce qu’il en est sorti. Il y a des choix importants à faire pour l’avenir. Je suis un socialiste. Je suis avec le Président de la République, avec le Premier ministre, avec le gouvernement », souligne l’élu qui a cependant bien l’intention de dire les choses quand les propositions ne lui conviendront pas.
Quelques désaccords semblent toutefois bien profonds, notamment concernant des dossiers comme le cumul des mandats ou le mariage homosexuel. Pour l’heure, l’édile de Saint-Joseph refuse d’en dire davantage et préfère attendre que les lois soient votées avant de faire part de ses convictions : « J’aurai l’occasion de me faire entendre plus longuement lorsque les lois passeront. J’ai des convictions. je vis aussi avec mon temps, avec mon pays. Je ne suis pas un socialiste réunionnais mais un réunionnais socialiste. j’entends qu’on me respecte et qu’on respecte celles et ceux que je représente. On m’a élu pour cela ».