Le 7 octobre dernier, les avocats respectifs de Claude Hoarau et de Cyrille Hamilcaro, Me Rémi Boniface et Me Brigitte Hoarau, livraient leurs dernières armes lors des plaidoiries devant la Cour d’Appel du chef-lieu. A l’origine de cet épisode judiciaire, plus long que prévu, le lancement d’une procédure en appel par Cyrille Hamilcaro suite à sa première condamnation, en mars dernier, par le Tribunal de Saint-Pierre pour « propos diffamatoires ». Une condamnation confirmée en appel ce jeudi et correspondant à une amende de 2.000 euros.
Il faut remonter en 2009 pour que l’affaire soit dénoncée par le maire de Saint-Louis. Le 17 mai, le leader de l’opposition municipale saint-louisienne, Cyrille Hamilcaro, présente sur son blog un e-book au sein duquel il entend « dénoncer le comportement de Claude Hoarau et de ceux qui l’entourent« . Un document intitulé « Le racisme en campagne » sur la couverture duquel apparaît une poupée noire pendue à une potence. En réponse à son « meilleur ennemi », le premier magistrat du Sud engage alors une poursuite en déposant plainte pour « propos diffamatoires ». Une plainte entendue par le parquet de Saint-Pierre qui condamne Cyrille Hamilcaro à une amende de 2.000 euros.
Qu’il en soit ainsi, le conseiller municipal lance une procédure en appel, déplaçant ainsi l’épisode de rivalités politico-juridiques dans le chef-lieu. Un épisode dont Me Rémi Boniface sortira à nouveau vainqueur après avoir présenté une quinzaine de points relevant bel et bien de la diffamation à l’égard de son client, demandant ainsi la confirmation du premier jugement. Résultat, ce jeudi, la Cour d’Appel a rendu son verdict et mis fin à une querelle longue de dix-sept mois. Une nouvelle victoire, en somme, pour le maire de Saint-Louis, Claude Hoarau.