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Commerçants de Carrefour: « Pourquoi la direction n’arrange pas la situation ? »

Magasins vides, parking désert, clientèle inexistante, voilà le lot quotidien de la vingtaine d’enseignes installée dans la galerie commerciale de Carrefour à Sainte-Suzanne depuis le début de la grève des employés de la grande surface. Une semaine que les clients ont fui les boutiques au grand désespoir des responsables qui estiment avoir perdu entre 40 […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 07 mai 2013 à 16H31

Magasins vides, parking désert, clientèle inexistante, voilà le lot quotidien de la vingtaine d’enseignes installée dans la galerie commerciale de Carrefour à Sainte-Suzanne depuis le début de la grève des employés de la grande surface. Une semaine que les clients ont fui les boutiques au grand désespoir des responsables qui estiment avoir perdu entre 40 et 50% de chiffre d’affaires depuis plus d’une semaine. Si tous, généralement, comprennent le motif de la grève, certains n’admettent pas l’attitude de la direction de Carrefour quand d’autres ont l’impression d’être pris en otage par une grève qui ne les concerne pas.

« Il y a moins d’influence et cela s’en ressent sur le chiffre d’affaires« , explique une employée d’une boutique de chaussure de la galerie commerciale de Carrefour. « On estime entre 40 et 50% de chiffre d’affaires en moins depuis une semaine. Pour vous dire, la semaine dernière on a fait, dans une journée, 69 euros de vente« , explique une autre employée travaillant pour l’enseigne Pardon. « Ca ne sert à rien, on ouvre mais il n’y a personne dans la galerie. A quoi cela sert-il de rester ouvert dans ces conditions. On ne peut pas recevoir notre marchandise et certaines boutiques ont même fermé à 15 heures faute de clients« , ajoute-t-elle.

« On travaille à perte, on a été obligé de réduire le personnel« 

Un peu plus loin dans une boutique de prêt-à-porter masculin, le discours est plus radical. « On est pris en otage !« , lâche le responsable, dépité par la situation. Trois vendeurs dans la boutique pour aucun client. « Nous ne sommes même pas autorisés à garer nos véhicules sur les parkings pour venir travailler« , ajoute-t-il. Ce responsable est remonté mais comprend tout de même les revendications des salariés grévistes.

Par contre, une grande partie des responsables d’enseignes interrogés sont unanimes pour dénoncer l’attitude de la direction de Carrefour. « Pourquoi elle n’arrange pas la situation ? On ne peut pas continuer comme ça« , lance une responsable de boutique installée juste en face des caisses d’e l’hypermarché. Un pourrissement inacceptable à leur yeux, mais surtout pour leur chiffre d’affaires… « On travaille à perte, on a été obligé de réduire le personnel« , dénonce-t-elle.

Dans tous les cas, ils sont abattus à l’idée d’attendre jusqu’à vendredi, jour de l’assignation de 30 salariés en référé par la direction de Carrefour, pour espérer retrouver une activité normale. Faute de clientèle, la direction pourrait prendre une décision radicale. « La directeur de Carrefour est venue me voir pour me dire qu’il allait peut-être fermer mercredi et jeudi faute de clientèle« , prévient un employé d’une enseigne d’optique. Dans son référé, la direction de Carrefour estime perdre 40.000 euros par jour et a porté le préjudice à 240.000 euros, réclamés en totalité aux salariés grévistes.

Nous avons voulu interroger le directeur du Carrefour de Sainte-Suzanne, mais ce dernier n’a pas souhaité s’exprimer.

 

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