Revenir à la rubrique : Société

Commémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenir

Il y a 74 ans, le 18 juin 1940, au lendemain du cessez le feu ordonné par le maréchal Philippe Pétain, le Général de Gaulle lançait un appel depuis Londres via la radio britannique de la BBC (British Broadcasting Corporation) à tous les Français et les combattants alliés. Dans cette transmission mythique, il appelait les […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 18 juin 2014 à 16H21

Il y a 74 ans, le 18 juin 1940, au lendemain du cessez le feu ordonné par le maréchal Philippe Pétain, le Général de Gaulle lançait un appel depuis Londres via la radio britannique de la BBC (British Broadcasting Corporation) à tous les Français et les combattants alliés. Dans cette transmission mythique, il appelait les soldats à résister à l’occupation Allemande.

Aujourd’hui, le préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx, présidait la cérémonie commémorative de cet évènement sur la place Général de Gaulle à Saint-Denis.

À 9h30, après l’arrivée des autorités locales, le colonel Chene salua le piquet d’honneur constitué de personnels des trois armées et appartenant au groupe de soutien de la base de défense Réunion-Mayotte.

Plus tard, dans une restitution historique, Mme Delmas, représentant la délégation de la Fondation de la France Libre, a rappelé que l’ordre de stopper le combat donné par le Maréchal Pétain était « un véritable désastre » que la France venait de « subir » le 17 juin 1940. L’armistice signé le 22 juin, n’a « pas empêché » plusieurs soldats réunionnais de « presser le gouverneur Pierre Émile Auber de rejoindre l’armée britannique« . Mais malgré plusieurs pétitions, le gouverneur s’est définitivement « tourné vers le gouvernement de Vichy ».

Elle souligne que La Réunion a résisté à sa manière et qu’aujourd’hui elle est « digne de la France courageuse et libre » puisqu’elle a été « présente sur tous les champs de bataille en 1940 ».

Si la représentante soutient que les autorités réunionnaises n’ont pas commis de « crimes », les résistants réunionnais étaient tout de même punis d’amendes, ou de peines de prison. Leurs actions se traduisaient par des départs de l’île illégalement, des dépôts de fleurs symboliques, des transferts vers Madagascar ou des sabotages électriques. Parmi eux, l’industriel Samat qui s’est déplacé vers l’île Maurice, est un « symbole de cette résistance réunionnaise »

Une cérémonie solennelle

Pour Mme Delmas, cette journée est « un hommage à celui qui a dit non » et aux combattants et femmes engagées.

L’intégralité de l’appel radiophonique a été lu par un des deux gagnants du concours de la Résistance et de la Déportation organisé par l’Éducation Nationale, Ovan Lebeaut. « Ce concours d’histoire avait pour sujet la liberté retrouvée après le débarquement », explique le deuxième gagnant, Bruno Hoarau.

Tous deux en classe de 3ème au collège de la Montagne, ils ont été poussés par leur professeur, M. Deyries, à participer au concours. « Pas si fort que ça » en histoire selon eux, ils « s’intéressent plus que les autres » surement, à l’Histoire. Un intérêt qui leur vaut le surnom de « fan club » par leur professeur.

Avec son aide, les élèves ont trouvé des information sur le personnage d’Hubert Moreau, premier espion Français et premier prisonnier de guerre réunionnais, pourtant « méconnu », selon Bruno, afin de rendre un dossier écrit.

Ils l’ont vécu

Une ancienne protagoniste de cette Deuxième Guerre Mondiale était aussi présente lors de la cérémonie. Marguerite Jauzelon a 98 ans, elle est née durant la Première Guerre Mondiale, en 1917. Alors qu’elle était institutrice, elle quitte la Réunion en 1947 pour atteindre Madagascar où elle doit effectuer un stage. Son métier la dirigeait vers une formation de secrétaire mais elle a refusé et « tenait vraiment » a passé le stage d’ambulancière avec les infirmières. Marguerite conduisait déjà depuis l’âge de 15 ans et ce volontariat « lui tenait beaucoup à coeur ».

Elles étaient 51 volontaires à être parties de la Réunion, mais seulement sept, dont Marguerite, ont rejoint le front. Débarquées à Cavalière, elles ont traversé toute la vallée du Rhône puis ont continué jusqu’en campagne alsacienne et allemande.

« Nous transportions tous les blessés, qu’ils soient Français, Allemands ou Algérien, et nous faisions aussi office d’infirmières s’il y avait un pansement à changer », explique-t-elle. De Paris, jusqu’en Vendée elles se contentaient de ce qu’elles trouvaient pour manger, « ne cherchaient pas de bon repas » et mangeant « des boites de Beans que les Américains apportaient ».

Au front, rien n’était facile, mais elle souligne pourtant que « les soldats étaient très respectueux avec elles ». « Quand ils voyaient une femme dans une voiture, ils savaient et nous laissaient passer sans problèmes », affirme-t-elle.

Dans un livre co-écrit avec Jehanne-Emmanuelle Monnier, « Le périple d’un ambulancière et d’un résistant », elle raconte son histoire.
 
Selon le directeur de l’office des anciens combattants, « il est difficile recenser tous les recenser à la Réunion », mais il y aurait « environ 3000 » anciens combattants sur l’île, « dont l’essentiel issu de l’Algérie et des nouveaux conflits ».

 

Commémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenirCommémoration du 18 Juin : Un protocole pour le souvenir

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Sakifo 2024 : “50% de notre programmation sera réunionnaise”

Pour son édition 2024, le Sakifo veut encore proposer du grand spectacle au public réunionnais. Si de grand nom de la musique francophone, comme Hamza, Grand Corps Malade ou IAM répondront présent, les artistes péis ne sont pas en reste, avec Danyel Waro, Lindigo ou encore TABA.

La Réunion est le département le moins sportif de France

Une étude de l’INSEE révèle que La Réunion est le département français qui pratique le moins d’activité sportive. Seul 50% des Réunionnais pratiquent au moins une activité physique par semaine. Comme partout, le nombre de licenciés est en baisse et les femmes restent minoritaires.