Les magistrats et fonctionnaires des tribunaux de Saint-Denis et Saint-Pierre ont décidé de reporter l’ensemble des audiences jusqu’à mercredi et de procéder à une « journée justice morte » jeudi prochain, dans le cadre du mouvement national, une réaction rare et qui intervient après les propos de Nicolas Sarkozy dans l’affaire de la disparition de Pornic.
Vendredi matin, une pétition a circulé dans les couloirs du palais de justice de Champ Fleuri demandant la tenue d’une assemblée générale. Une réaction qui arrive après les propos de Nicolas Sarkozy, jeudi à Orléans, dans le cadre de l’affaire de la disparition de Laëtitia à Pornic, déclarant que « des sanctions seraient prises » contre ceux qui avaient permis la remise en liberté du meurtrier présumé, visant directement les juges du tribunal de Nantes.
b[Une journée de « justice morte »]b
Des propos qui ont immédiatement provoqué la colère des magistrats et fonctionnaires du tribunal de Nantes, ces derniers ont mis en avant les manques de moyens de la justice française depuis des années. Une colère qui s’est propagée à d’autres juridictions.
Vers 17h30, hier au tribunal de Champ-Fleuri, après deux heures de débats en assemblée générale, les magistrats et fonctionnaires ont décidé de reporter l’ensemble des audiences, « i[à l’exception des référés, comparution immédiate, débats devant le juge des libertés et de la détention]i » explique le Quotidien, jusqu’à mercredi et de procéder à une journée de « justice morte » jeudi prochain.
Un mouvement qui sera suivi par le tribunal de Saint-Denis et Saint-Pierre.