Hier, Siti Soumaïla a tenté de s’expliquer en donnant une nouvelle, énième, version des faits. Poursuivie pour des escroqueries immobilières, elle n’a semble-t-il, pas convaincu le parquet qui a requis contre elle cinq ans de prison dont trois avec sursis. Contre sa nièce de 22 ans, Karima Houmadi, complice présumée, le procureur a requis 18 mois de prison, dont 16 avec sursis. La dernière des trois prévenues, Laurence Enilnorac, encourt deux ans de prison. Elle est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
Pour tenter de se justifier à la barre, « la reine de l’arnaque », comme il est devenu coutume de l’appeler, a notamment chargé un certain Gilles Salmon, son ancien patron. Au total, les 24 victimes ont perdu près d’un million d’euros. Contrairement à ce que la quadragénaire avait annoncé, les révélations promises n’auront vraisemblablement pas révolutionné cette affaire. Hier, le tribunal a établi les liens qui unissaient la prévenue aux victimes. L’arnaque consistait à « vendre » des cases dont les actes de propriétés étaient virtuels. Une obscure société encaissait des avances destinées à réserver des villas dont les prix étaient bien inférieur à ceux du marché. Pour se défendre Siti Soumaïla a affirmé que les enveloppes étaient remises à son patron et que c’est lui qui proposait les cases à vendre.
L’autre volet de l’arnaque présumée a été mis en place entre 2005 et 2007 et aurait consister à faire miroiter des projets immobiliers. Dans son réquisitoire, la parquet a intégré l’obligation de travailler et d’indemniser les parties civiles. Le délibéré est attendu le 15 décembre.