Après l’échec des négociations ce mardi à la Direction du Travail, les grévistes de la Cilam reviennent sur « l’attitude déplorable » de leur direction tout au long du conflit.
« A aucun moment dans ce conflit, les salariés grévistes ont été invités à une table pour négocier, et ce malgré les nombreuses concessions faites sur leurs revendications et sur la levée des barrages », déplore Pascal Hoareau, secrétaire général de l’Union Régionale Sud CGTR.
Les grévistes retiendront de ces 8 jours de blocage « la manipulation des salariés non grévistes et des éleveurs contre les grévistes » ou encore « l’embauche massive d’agents de sécurité ». Un signal de défiance envoyé aux syndicats selon lui.
Malgré leur intention de suspendre leur grève d’ici la prochaine réunion du comité d’entreprise fin juillet, les grévistes lèvent déjà le voile sur ce à quoi pourrait ressembler leur mobilisation future.
« Une attitude aussi méprisante de la part du patronat ne laisse pas d’autre choix aux salariés que de radicaliser leurs actions pour défendre leurs revendications. Une telle attitude de la part du patronat oblige les syndicats à revoir leur copie et à accompagner les salariés dans la radicalisation des prochains mouvements sociaux », écrit le secrétaire général de l’URS CGTR.
La reprise éventuelle de la grève sera décidée à l’issue du CE dans quelques semaines où la direction annoncera ses propositions. D’ici cette échéance, l’URS CGTR compte inscrire à l’ordre du jour du prochain comité d’hygiène et sécurité de la Cilam la mise en place d’une expertise sur les risques psycho sociaux. Une démarche qui vise à « rétablir un climat apaisé entre salariés et direction ».
Signalons que si la grève est mise entre parenthèse à la Cilam, elle continue à la Sotram Cotram, filiale logistique de la Cilam.