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Ciguatera : La consommation de chair de requin reste interdite

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) vient de rendre public son avis concernant le risque lié à la consommation des requins tigre et bouledogue à La Réunion. Même si aucune analyse à ce jour n'a mis en évidence la présence de ciguatoxines dans la chair des requins, l'ANSES considère qu'il n'est pas possible d'écarter ce risque. En conséquence la consommation de chair de requin reste interdite.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 17 septembre 2014 à 13H54

Saisie à la demande du préfet de La Réunion sur la possibilité de rouvrir à la consommation humaine certaines espèces de poissons, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient de rendre public son avis concernant le risque lié à la consommation des requins tigre et bouledogue à La Réunion.

L’ANSES rappelle qu’aucune des analyses réalisées à ce jour dans le cadre du programme de recherche conduit à La Réunion n’a mis en évidence la présence de ciguatoxines dans la chair des requins prélevés au-delà de la limite de détection.

Cependant, l’agence souligne parallèlement que le foyer d’intoxication relevé à Madagascar en novembre 2013 est liée à la consommation d’un requin bouledogue dont l’analyse de la chair a révélé la présence de toxines de type ciguatoxines.

Elle relève aussi que les études en cours dans le cadre du programme CHARC ne permettent pas d’exclure que, par des déplacements sur longues distances, notamment jusqu’à Madagascar, les requins tigre et bouledogue puissent ingérer ces toxines, qui sont la cause d’intoxications alimentaires associées à la consommation de chair de requin.

Aussi, à ce stade des connaissances, l’ANSES considère qu’il n’est pas possible d’écarter le risque que les requins tigre et bouledogue pêchés à La Réunion puissent être contaminés par des ciguatoxines. En conséquence, la consommation ne peut être actuellement autorisée.

Le préfet de La Réunion rappelle que si la consommation de ces requins demeure interdite, en revanche, ceux-ci peuvent être pêchés en toute légalité.

En conséquence, en parallèle des études conduites dans le cadre du programme CHARC, l’acquisition d’informations sur la présence de biotoxines dans les requins de La Réunion se poursuit sous l’égide du CRPMEM avec le concours de l’ARVAM, avec l’objectif d’accroître les connaissances sur les déplacements de requins à l’échelle régionale et sur les biotoxines marines. Il s’agit là de pistes de recherches à poursuivre en lien avec les États voisins.

Par ailleurs, s’agissant du risque lié aux métaux lourds (méthylmercure), l’ANSES rappelle ses recommandations concernant les poissons prédateurs pélagiques tels que l’espadon, le marlin, le siki et les lamproies : les femmes enceintes ou allaitant ainsi que les enfants en bas âge (moins de 30 mois) doivent éviter de consommer ce type de poissons sachant que, d’une manière générale, la consommation de poissons d’espèces diversifiées participe d’un bon équilibre nutritionnel.

 

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