L’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), ont décidé “d’associer l’expertise des entomologistes de l’institut français” qui ont travaillé sur le chikungunya, et les études développées sur la dengue par l’AIEA.
L’IRD a étudié l’Aedes albopictus, vecteur du chikungunya et de la dengue, et l’AIEA, l’Anopheles arabiensis, vecteur du paludisme. L’AIEA mène des recherches sur les techniques de séparation des sexes et de stérilisation de l’Anopheles arabiensis dans ses laboratoires de Vienne en Autriche.
L’accord signé en septembre 2008, entre l’IRD et l’AIEA, a pour but de mettre ensemble les travaux de ces deux organismes. La conclusion serait de pouvoir lâcher en masse, dans la nature des milliers de moustiques mâles stériles qui auront “pour mission de circonvenir les femelles locales”, selon le Monde.
Cette méthode appelée “Technique de l’insecte stérile (TIS)” et qui a fait ses preuves “depuis une trentaine d’années sur la mouche à fruit”, remplacerait alors les protocoles utilisés (propagation d’insecticide).
Mais avant d’en arriver à l’expérimentation, les deux organismes devront s’assurer que la technique de l’insecte stérile peut s’appliquer sans effets secondaires pour La Réunion.
Si la phase expérimentale, évaluée à 3 millions d’euros auxquels participera la Région Réunion, est enclenchée, elle durera quatre ans. Et ce n’est que vers 2015 que La Réunion produira des Anophèles arabiensis et des Aedes albopictus stériles.