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Chez Corsair c’est la grande « Business » classe

Avec son nouveau siège social, Corsair a fait fort en s’adossant au restaurant l’Addict du groupe de restauration Newrest, spécialisé dans les repas de collectivités et de compagnies aériennes. Ouvert le 4 septembre dernier, l’Addict, du pole Icade à Orly, a accueilli vendredi le staff de Corsair et la presse spécialisée,  pour une découverte des […]

Ecrit par Denis Herrmann – le mardi 03 octobre 2017 à 12H00

Avec son nouveau siège social, Corsair a fait fort en s’adossant au restaurant l’Addict du groupe de restauration Newrest, spécialisé dans les repas de collectivités et de compagnies aériennes.

Ouvert le 4 septembre dernier, l’Addict, du pole Icade à Orly, a accueilli vendredi le staff de Corsair et la presse spécialisée,  pour une découverte des menus « Signature » élaborés par le chef parisien doublement étoilé au Michelin, Michel Rostang, qui seront servis dans la nouvelle classe Business de la compagnie. Auparavant dans la matinée de vendredi, le PDG de Corsair, Pascal de Izaguirre a fait découvrir cette nouvelle classe Business au PDG d’aéroports de Paris, Augustin de Romanet, à bord d’un des trois B 747 de la compagnie qui ont été équipés en priorité des douze sièges de cette classe haute contribution.

Les Airbus A 330 seront eux équipés dès le 6 décembre. Outre ces nouveaux sièges « full flat » qui se transforment en couchettes, la classe Business offrira un service très haut de gamme largement supérieur à la classe Club d’Air Austral s’il faut comparer avec la compagnie réunionnaise qui croise le fer sur la ligne Réunion Paris avec Corsair depuis des années. La compagnie basée à Orly a suivi l’arrivée de French Blue sur la ligne et à ce sujet, Pascal de Izaguirre reste confiant quant à la fidélité de la clientèle pour Corsair.

Celui qui avait prédit l’an dernier « ça va saigner » face au développement des compagnies low cost sur le long courrier et surtout l’annonce de l’arrivée de french Blue entre Paris et la Réunion, a pris le contrepied du low cost en montant en gamme et en prestations avec cette Business, qui manquait dans les avions de la compagnie. Le patron de Corsair oublie parfois le langage policé pour lâcher quelques saillies pas piquées des hannetons.  

Après le « ça va saigner » de 2016,  la foucade millésime 2017 n’a pas été autre chose que « On ne vend pas de l’aérien comme de la lessive ». Voilà pourquoi Corsair a décidé de ne pas suive la tendance low cost, car pour le patron de Corsair l’effet low cost va trouver ses limites et les clients reviendront vers les fondamentaux de l’aérien avec des exigences de confort qui ont tendance à se perdre au profit de billets moins chers et de prestations limitées au strict minimum, parfois à la limite de l’escroquerie.
 

 

Caviar, champagne et… p’tites pépées ?

Alors que la frénésie du low cost secoue toutes les compagnies aériennes, chez Corsair on fait dans le grand luxe. Caviar, champagne et p’tites pépées ! A part les p’tites pépées, le caviar et le champ’ font leur apparition sur les plateaux repas de la Business et pas de n’importe quelle façon puisque pour élaborer des menus dignes de cette grande classe, c’est Michel Rostang qui s’y est collé. Le doublement étoilé Michelin, a décidé de relever le défi des menus de cette Business class. La qualité reste le maître mot pour les assiettes et il aura fallu pas moins de cinq mois de boulot pour élaborer cette carte exceptionnelle, qui mêle harmonieusement les saveurs classiques avec cette touche d’exotisme, que sont les destinations des vols Corsair.

Yannick Paneccasio, chef excecutive Corsair pour les repas, avec sa brigade de sept cuisiniers a travaillé sur ces menus avec les brigades de Michel Rostang, ce dernier jouant les chefs d’orchestre,  pour donner cette touche particulière à la qualité des plats servis à bord au départ de Paris et qui sont identiques pour toutes les destinations avec un choix de quatre plats différents entre poisson et viande. A noter toutefois que le caviar est un « extra » facturé en sus, comme chez Air Austral.

Michel Rostang a également intégré dans ses compositions des produits un peu oubliés comme les rutabagas ou les pommes de terre rouges. Et déguster un suprême de poulet farci au foie gras ou un pavé de flétan avec une mitonnée de jeunes légumes, le tout servi dans des plats en porcelaine, n’a rien à voir avec le service d’une compagnie concurrente directe sur la Réunion qui en Club sert un plateau repas à peine amélioré par rapport à celui de la classe éco…
 

 

Personnel dédié et volontaire

Le personnel qui évolue en Business a été choisi sur la base du volontariat et formé spécialement pour s’occuper de ces passagers VIP qui débourseront entre 2800 et 7000 euros le billet. 7000 euros en haute saison, c’est le prix qu’ont déjà payé de très nombreux clients désireux de partir à l’île Maurice en haute saison pour les fêtes de fin d’année, comme l’a confié au PDG d’ADP,  Pascal de Izaguirre lors de la visite dans l’avion de cette classe Business. Si la classe Business représente le must chez Corsair, la classe Grande Large, plébiscitée par les clients depuis des années et où le service et les menus sont déjà haut de gamme, ne deviendra pas une classe éco améliorée bien au contraire, puisque la volonté de Corsair sera de la faire évoluer vers le haut.

Yannick Paneccasio souligne que de nouveaux menus sont en cours d’élaboration pour la Grand Large. Pas question de baisser la garde côté confort et service. A noter qu’en Business les clients auront droit aussi à des Ipad 13 pouces pour leurs loisirs et des expériences de cinéma en 3D avec également la Wifi.. En prenant le contre pied du low-cost sur ses destinations, Corsair a fait un pari audacieux qui risque de s’avérer gagnant à terme. L’aérien étant actuellement en pleine crise, les choix stratégiques sont déterminants pour l’avenir des compagnies qui cherchent à séduire leur clientèle en se livrant à une guerre des prix sans merci. Le juste équilibre réside sans doute dans cette subtile alchimie qui consiste à offrir des prestations de grande classe à des prix corrects.
 


Pas d’avion à la Réunion pour du régional

Alors qu’il y a quelques années Air France envisageait de positionner un moyen courrier à la Réunion pour effectuer des vols régionaux, Corsair qui a pensé aussi à cette idée l’a abandonnée à cause des droits de trafics qui ne sont pas encore acquis notamment entre La Réunion et Maurice. L’Airbus A 330 de Corsair reprendra donc ses rotations  saisonnières entre Mayotte et la Réunion comme l’année dernière à partir de mi janvier, ce qui entraînera comme l’an dernier une nouvelle guerre des tarifs entre Air Austral, la compagnie historique sur Mayotte et Corsair.

En tous cas, Corsair se séparera d’ici trois ans de ses trois 747 et il faudra donc renouveler la flotte. Encore une bataille en perspective entre Boeing et Airbus pour le renouvellement des avions.. Mayotte en fera de toute façons les frais, à cause de sa piste à laquelle se refusent désespérément ces 200 petits mètres qui lui manquent, pour toute avoir d’une grande…

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