L’hiver austral est propice à l’utilisation de matériels de chauffage qui peuvent être à l’origine d’intoxications graves au monoxyde de carbone. L’Agence de Santé Océan Indien appelle donc à la vigilance.
En France, chaque année, le monoxyde de carbone cause près d’une centaine de décès. En 2014 à La Réunion, 20 personnes ont été prises en charge dans un service d’urgences pour une intoxication au monoxyde de carbone.
▬ Mécanisme de l’intoxication au monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore, et donc indétectable par l’homme. Sa présence résulte d’une combustion incomplète et ce, quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il se diffuse très vite dans l’environnement.
Symptômes : maux de tête, nausées, confusion mentale, fatigue. Ils peuvent ne pas se manifester immédiatement.
▬ A La Réunion
Les enquêtes environnementales conduites par l’ARS OI à la Réunion, pour les cas d’intoxication qui lui ont été signalés, ont pu mettre en évidence les principales causes suivantes :
‒ un dysfonctionnement de chauffe-eau à gaz, couplé à une ventilation insuffisante du local, dans 50 % des cas,
‒ une utilisation inappropriée d’un barbecue ou d’un brasero en chauffage d’appoint dans 20 % des cas,
‒ une utilisation d’un groupe électrogène dans un local contigu à l’habitation, sans conduit d’évacuation des gaz d’échappement vers l’extérieur dans 9% des cas.
En cas d’apparition de symptômes d’intoxication, il est recommandé d’aérer les locaux, d’arrêter si possible les appareils à combustion, d’évacuer les lieux et d’appeler les secours en composant le 15, le 18 ou encore le 112.
▬ Recommandations
Pour éviter le risque d’intoxication mortelle, il est impératif de suivre les recommandations suivantes :