Un rassemblement d’environ 150 personnes s’est tenu hier sur le parvis des Droits de l’Homme à Champ Fleuri pour soutenir la reconnaissance de l’État palestinien par la France qui devait être votée le soir-même. C’est donc hier soir que les débutés ont voté à l’Assemblée nationale: la motion a été votée par 339 députés et 151 ont voté contre.
Personnalités, membres d’associations et le grand public étaient présents pour montrer leur détermination quant au sort des Palestiniens. Présents sur l’estrade pour soutenir Ericka Bareigts qui a réuni une partie de ses amis de gauche pour l’occasion, Maurice Gironcel ou encore Houssen Amode, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) ont dit quelques mots.
« Les obstacles de la paix reposent sur des amalgames de pré-supposés, affirme Houssen Amode, mais ce n’est pas un conflit religieux, ni des attaques terroristes et il n’y a pas de bons ou de mauvais ». Il peint une image bien pessimiste de la situation au Moyen-Orient: « Toutes les initiatives de paix ont échoué jusqu’à présent. Emprisonnements sans procès, massacres, murs construits, bâtiments construits, persécutions… la situation est bloquée ».
Mais pour Ericka Bareigts, « ce rassemblement symbolise le refus de la fatalité de ce conflit. Un conflit qui n’appartient pas qu’aux Palestiniens et un conflit qu’ils ne doivent pas affronter seul ». Elle parle d’une guerre « non pas entre juifs et musulmans mais entre une force d’occupation et un peuple sous occupation » et d’une Réunion « souvent tentée de s’exclure des affaires internationales ».
Après la Grande-Bretagne, l’Espagne et la Suède, c’est au gouvernement français de se prononcer, selon elle, « au nom de notre peuple multiculturel et de notre laïcité ».