Perché dans les hauts de Saint-Pierre à Mont-Vert, le centre bouddhiste Tcheunlang compte près de 70 adhérents.
Les drapeaux de prières installés dans la cour devant la case créole indique que nous pénétrons dans un espace de spiritualité. A l’intérieur, dans le salon, des couleurs chatoyantes couvrent les murs, un autel est installé au fond de la grande pièce en face duquel sont disposés de petits bancs rouges. Une atmosphère paisible et propice au recueillement règne dans la salle de prière.
Le centre Takchen Tcheulang Tsokpa, « le lieu où l’on enseigne le Grand Véhicule » a été créé par Do Khyentsé Rinpoché. Le maître tibétain quitte en 2010 son Népal natal pour La Réunion. « Il a tout de suite était frappé par la beauté des paysages, la gentillesse et le pacifisme des gens », raconte Nathalie Lutard, la présidente de l’association qui gère le centre. « L’île revêt un caractère sacré », selon Rinpoché.
Une trentaine de pratiquants viennent à raison de trois fois par semaine suivre les enseignements dispensés par Rinpoché. Les points fondamentaux du cheminement bouddhiste y sont transmis. A cela s’ajoute la méditation selon les pratiques du Vajrayana et des ateliers de fabrication de supports sacrés : des drapeaux de prières, des moulages d’argile contenant des mantras, ou encore des moulins à prières.
La plupart trouve dans le bouddhisme une autre manière de voir la vie, « une sérénité qui finit par imprégner toute la vie », confie Nathalie qui, avec son mari, a découvert le bouddhisme il y a 20 ans.
Comme elle, de nombreux pratiquants dont un grand nombre d’enseignants ont suivi ce chemin « mais les profils sont assez variés », précise-t-elle.
« Donner un sens à sa vie »
Djangtchoup a, lui, formulé ses voeux en juillet 2014. Le Dionysien a découvert le bouddhisme un peu par hasard et a été séduit par le message de paix transmis par Bouddha. Aujourd’hui, le moine poursuit son chemin en « s’oubliant soi-même pour mieux aider les autres ».
Régulièrement, à la demande de détenus, il se rend en prison. « Je les accompagne dans la libération de leur esprit », explique Djangtchoup. Et d’ajouter, « ce qui est important, c’est l’instant présent qui déterminera un futur meilleur », assure-t-il. Ce principe de la réincarnation bouddhiste implique donc une complète responsabilité de ses actes mais est aussi un message d’espoir.