Entre le 10 et le 22 juillet 2013, les agents du centre de tri postal du Chaudron étaient en grève pour contester la réforme du nouveau régime du travail engendrée par la modernisation du centre de tri, devenu PIC (Plateforme industrielle de courrier).
Le 22 juillet, syndicats à l’origine de la mobilisation (CFDT, CGTR, Sud PTT) et direction [avaient signé un protocole de fin de conflit]urlblank:http://www.zinfos974.com/Fin-de-conflit-a-la-Poste-La-distribution-du-courrier-reprend_a59543.html , en présence de la direction du travail – médiatrice dans ce conflit. La distribution de courrier, interrompue pendant plusieurs jours, avait pu reprendre.
Mais depuis, selon les syndicats, La Poste n’a pour le moment rien appliqué de ce protocole. « La direction refuse d’appliquer le protocole de fin de conflit, ce qu’elle devait faire depuis le mois de septembre« , explique le secrétaire général de la CGTR-PTT, Eddy Fontaine. « La direction nous a expliqué début septembre lors d’une réunion qu’elle souhaitait un délai de six mois, à compter du mois de février, pour prendre certaines mesures du protocole. Nous avons refusé catégoriquement« , poursuit-il.
Une action au pénal et une nouvelle mobilisation ?
« La Poste veut passer en force« , résume Johny Michel (Sud Ptt). Eddy Fontaine rappelle que sur les cinq organisations syndicales représentées au centre de tri du Chaudron, une seule (l’UNSA, ndlr) avait signé et accepté le changement de statut du centre de tri en PIC. « Deux jours plus tard, comme par magie, une autre organisation syndicale (FO) a signé« , ajoute-t-il, permettant ainsi à la Poste de valider l’accord. Les syndicats non-signataires (CGTR, CDFT, SUD PTT) représentent « 57% des salariés« , contre « 33% » pour les signataires, ajoute Eddy Fontaine.
De son côté, la CGTR-PTT a mandaté un avocat pour contester au pénal le statut de PIC signé le 10 juillet dernier. Et les trois syndicats (CGTR, CFDT, Sud-PTT) ont envoyé une lettre recommandée à la direction, restée à ce jour sans réponse, leur demandant de bien vouloir appliquer le protocole de fin de conflit.
« Les agents n’accepteront pas de reprendre la nouvelle organisation telle quelle », prévient le syndicaliste. « Si la direction ne met pas en place le protocole, on pourrait se diriger vers un nouveau conflit social en fin d’année. Aujourd’hui, nous en sommes au même stade qu’avant le début de la grève« , conclut Eddy Fontaine.