Les événements se sont emballés ce jeudi au Casino de Saint-Pierre. A midi, après une réunion de deux heures, salariés grévistes et direction n’avaient pu trouver de conciliation.
« Nous continuerons à camper ici ce soir », annonçaient les grévistes, toujours aussi déterminés. Vers 15h ce jeudi après-midi, renversement de situation. Les grévistes sont de nouveau convoqués. La direction se dit prête à faire de nouvelles propositions.
A 17h, les grévistes sortent de l’établissement. Ils signent la fin de leur mouvement entamé lundi et trois nuits à dormir sous le porche de l’entrée du Casino du front de mer. Trois propositions leur ont été formulées.
Les deux agents de sécurité, David Grondin et Frédéric Dijoux, voient leur sanction respective maintenue. Le premier était sous le coup d’une mise à pied conservatoire préalable à un licenciement pour faute grave. Frédéric Dijoux, par ailleurs délégué syndical de l’Union Régionale, était sous le coup de la même menace, à ceci près que son statut de salarié protégé amenait la direction à entreprendre une procédure « différenciée et plus complexe », détaillent les deux agents.
Contestation du licenciement
Leur licenciement pour faute grave leur a été signifié verbalement. Le courrier devrait suivre dans les jours qui viennent. Les deux agents de sécurité annoncent déjà qu’ils contesteront leur licenciement, qu’ils considèrent « abusif », devant le conseil des prud’hommes. Ils partent très confiants. Enfin, dans les rangs des grévistes figure le cas de Jérôme Ethève qui, dans une moindre mesure, s’est vu notifier un entretien préalable à une sanction à la fin du mois.
Autre satisfaction qui permet la levée de la grève : celui qui était jusqu’à hier leur supérieur direct, le chef de la sécurité, a été dans un premier temps rétrogradé, il y a 24h de cela. Un geste insuffisant estimaient les grévistes. Cet après-midi, la direction a pris l’engagement de déplacer dans un autre service d’une autre filiale du Casino le chef de sécurité que les employés présentaient sous l’angle du « harceleur moral ». Un constat qui nous a été également reproduit par d’autres agents du Casino (ne faisant pas partie du pool sécurité) que nous avons pu rencontrer. Le chef de sécurité changera de service dès le 1er août.
Enfin, les grévistes ont reçu l’engagement de leur direction que les quatre jours de grève seront intégralement payés. « Nous n’aurons pas à passer une quatrième nuit dehors », se félicite David Grondin.