Une étude sur l’impact environnemental du projet de carrière des Orangers à Sainte-Anne, qui alimentera le chantier de la nouvelle Route du Littoral (NRL), a été menée par le collectif CHIPEK. Ce dernier demande l’annulation du projet car le groupe Lafarge, porteur du projet, aurait minimisé l’impact de la carrière sur l’environnement.
Le collectif CHIPEK se présente comme une « association de naturalistes réunionnais » et dont « l’objectif principal est la préservation du patrimoine naturel et de la biodiversité de l’île pour les générations actuelles et futures de Réunionnais ».
Dans son communiqué, CHIPEK craint qu’avec le projet de carrière sur le site des Orangers, qui sera la plus grande de l’île avec une surface exploitée de 126 ha, les « enjeux flore semblent clairement sous-estimés pour ce type de milieu » et que « certains enjeux faune (comme la présence avérée du gecko de Bourbon, ndlr) semblent avoir été oubliés ».
« Le constat réalisé suite à nos prospections non exhaustives sur le site est donc très alarmant. Sur les 53 espèces indigènes (…) 36 ne sont pas mentionnées dans l’étude d’impact », s’inquiète le collectif, soit près de 70% des espèces relevées. « En outre, l’ensemble des taxons vulnérables, protégées ou en voie de protection n’a pas été mentionné », poursuit CHIPEK.
Par ailleurs, « l’incidence, sur la biodiversité, du projet d’exploitation d’une carrière de matériaux alluvionnaires aux Orangers par l’entreprise Lafarge, est clairement bien plus importante que celle présenté par l’étude d’impact du projet, ajoute le collectif de naturalistes.