Elle l’avait annoncé [en avril dernier]urlblank:http://www.zinfos974.com/La-Possession-Une-consultation-sur-la-carriere-des-lataniers_a100207.html . Aujourd’hui, la maire de la Possession, Vanessa Miranville, donne la parole aux Possessionnais sur l’avenir de la carrière des Lataniers. Certains sont pour, d’autres contre, mais le but n’est pas d’organiser un référendum de « oui » ou « non » mais plutôt le choix entre trois scénarios après l’organisation de réunions publiques de débat à la fin du mois.
« S’il y a de réelles négociations, les gens peuvent changer d’avis ou rajouter des conditions et ça laisse plus de place pour le débat », explique-t-elle. Des brochures « informatives » seront donc distribuées dans les boîtes aux lettres avant que se tiennent les trois réunions publiques les 28, 29 et 30 septembre. Un échantillon de 300 ménages sera ensuite sélectionné par Ipsos pour répondre à un questionnaire de plusieurs questions et trois options.
Pour rappel, cette carrière fait débat depuis la signature d’une convention entre La Région et la mairie de la Possession (alors que Roland Robert était maire) en 2013, autorisant son exploitation à condition que soient financés les aménagements nécessaires pour faciliter l’accès des habitants à la Nouvelle route du littoral ainsi que le réaménagement du front de mer.
Alors que Vanessa Miranville était une militante écologiste, elle se positionnait contre cette carrière. Mais aujourd’hui, face à ses responsabilités de maire et à la proposition de 10 millions d’euros d’aménagements de la Région, il est difficile de résister.
Et il y a aujourd’hui le projet « Cœur de ville », ce projet de deuxième centre-ville pour accueillir 5000 habitants en plus. D’où la haute importance d’aménager l’accès à la Nouvelle route du littoral et améliorer les voiries déjà insuffisantes pour la population actuelle. Le « Cœur de ville » aurait aussi accès au site de la carrière, réhabilité après son exploitation en réserve naturelle de flore de zone sèche endémique ; un site qui n’est aujourd’hui qu’une « cicatrice » selon les élus municipaux.
Si la mairie est propriétaire du site et donc n’a aucune obligation envers la Région, malgré la convention signée, l’exploitation de la carrière paraît la plus logique.
Qui veut payer plus d’impôts?
Les habitants ont donc le choix entre trois options. « Et qui sait, peut-être une quatrième si c’est ce qui ressort des discussions », ajoute Vanessa Miranville.
La première option : laisser le site de la carrière des Lataniers en l’état, à savoir une ancienne carrière avec des plantes endémiques mais aussi invasives laissées par les travaux des années 80, n’obtenir aucun financement de la Région et mettre en place les liaisons routières vers la Nouvelle route du littoral et le front de mer grâce à une hausse d’impôts.
La deuxième : exploiter la carrière puis réhabiliter le site en espace naturel et obtenir le financement de la Région pour les liaisons vers la NRL.
La troisième : réaménager le site, sans carrière au préalable, obtenir aucun financement de la Région, et financer les liaisons vers la NRL grâce à la hausse d’impôts.
En cas d’exploitation, 2,5 millions de tonnes de roches seraient extraites à partir de 2018 sur ce site de 30 hectares. Pendant deux ans et demi, les impacts ce la circulation des camions, des nuisances sonores, des tirs de mines et de la poussières seraient « limités », assure l’équipe de Vanessa Miranville. On ne compterait que trois tires de mines par semaine, une vitesse des camions limitée à 20 km/h, des murs anti-bruit pour les habitations et écoles à proximité.
Pas de quoi réjouir certains habitants qui devraient faire des sacrifices « pour l’intérêt général », soit les 30.000 Possessionnais.
Selon le choix des 300 ménages, une décision sera prise par le Conseil municipal le 14 décembre. Vanessa Miranville promet de respecter l’avis des habitants en cas de forte majorité.