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Carrefour : Echec des négociations, les grévistes comptent durcir le mouvement

La grève de Carrefour semble de plus en plus dans l'impasse. Après plus de 7 heures de négociations entrecoupées de plusieurs suspensions de séance, les salariés sont ressortis des négociations avec la direction sans aucune avancée. Même si plusieurs propositions ont été faites par les deux parties, les grévistes ont décidé de suspendre les négociations. Ils maintiennent leur revendication, à savoir 50 euros brut par mois non négociable. Les grévistes ont décidé de durcir le mouvement dès demain.

Ecrit par Julien Delarue sur place – le mardi 14 mai 2013 à 20H52

7 heures de négociations entre 9 heures ce matin et 20 heures ce soir. Aucune avancée à la sortie. Les salariés gréviste campent sur leur revendication à savoir 50 euros brut par mois de revalorisation salariale. Si plusieurs propositions ont été faites tout au long de la journée, l’arrivée des huissiers en milieu d’après-midi (deux référés d’heure en heure provenant de la direction de Carrefour et des commerçants de la galerie ndlr) a mis le feu aux poudres. Des assignations vécues comme des provocations pour les grévistes, alors même qu’ils avaient décidé de lever les barrages à l’entrée de la grande surface.

Ce matin, les grévistes, épaulés par le syndicat CFDT, avaient fait une première proposition de 46 euros brut par mois – 20 euros déjà acquis pendant les premières NAO (négociations annuelles obligatoires) et 26 euros supplémentaires – jugée « i[intéressante]i » par la direction selon la CFDT. Après la venue des huissiers, une nouvelle proposition est faite par la direction. « i[Il (Amaury de Lavigne ndlr) nous a proposé 15 euros brut plus 10 euros pour la mutuelle, mais avec aucune NAO pour l’année 2014. Une proposition inacceptable]i », explique la déléguée CFDT de Carrefour, Florence Sanassy.

b[Caroupaye et Agathe avec les grévistes ce soir]b

Après une nouvelle rencontre, les salariés grévistes et la CFDT ont décidé de claquer la porte des négociations. « i[On arrête les discussions pour ce soir. On est dans un dialogue de sourd. Maintenant on va voir ce que l’on fait pour demain]i », ajoute-t-elle. Les salariés grévistes, qui avaient levé le barrage toute cette journée, devraient accentuer la pression demain en bloquant les entrées de la grande surface dès demain matin. Ce soir, les soutiens de la veille, Jean-Bernard Caroupaye et Eric Agathe, voulaient apporter leur aide pour la mobilisation de demain. Sous quelle forme ? La question n’était pas encore tranchée.

Du côté de la direction du groupe Carrefour, on reconnait qu’il y a eu des avancées dans la journée du côté des négociations. « i[On a fait plusieurs propositions. La dernière était de 20 euros brut supplémentaire pour arriver à 40 euros brut au total]i », explique Amaury de Lavigne. Par contre, pas question pour le directeur général de Carrrefour de rouvrir les NAO de 2013. « i[C’est fini. On a acté unilatéralement 20 euros avec la direction (la CGTR était présente mais n’était pas d’accord sur le montant ndlr), soit une augmentation de 1,36%. Les nouvelles négociations portent uniquement sur 2014]i », souligne-t-il. Pour les assignations, Amaury de Lavigne assume sa décision. « i[Je n’ai pas voulu prendre en traitre les salariés grévistes. J’ai appelé la déléguée CFDT pour lui signifier qu’un huissier allait passer sur le piquet de grève, mais elle n’a pas répondu]i », précise-t-il.

Quoi qu’il en soit, tout le monde campe sur ses positions. En grève depuis 15 jour, les salariés grévistes de Carrefour entameront leur 16ème jour de conflit ce mercredi. Par contre ils préviennent. « i[Maintenant ce sera 50 euros brut et pas en dessous. on a joué au jeu de la direction, maintenant elle va jouer au nôtre]i », prévient Florence Sanassy.

La journée de demain risque d’être particulièrement tendue aux entrées de Carrefour Sainte-Suzanne.

 

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