La table ronde qui se déroule en ce moment en préfecture de Saint-Denis n’a pas démarré dans les meilleures conditions. Le préfet, Michel Lalande, avait été clair et consigne avait été donnée de ne pas laisser les acteurs de la lutte contre la vie chère prendre place autour de la table.
A son arrivée, Thierry Robert, maire de Saint-Leu, signataire du protocole d’accord mardi dernier, semblait confiant. « Je suis là pour les Réunionnais et j’espère que la réunion ne portera pas que sur les carburants mais également sur le problème de vie chère. (…) Je vais demander à ce que le décret Jego de 2009 (ndlr : qui prévoit le gel du prix de certains produits) soit appliqué à la Réunion« , a-t-il expliqué sur le perron de la Préfecture.
Un espoir vite douché après quelques secondes puisque le maire de Saint-Leu a tout simplement été refoulé de la préfecture. Motif avancé: le maire de Saint-Leu n’était pas invité. « Je ne comprends pas, on me refuse l’entrée de la préfecture alors que j’ai signé le protocole d’accord mardi dernier avec le préfet« , s’étonne Thierry Robert, devant un parterre de manifestants.
Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR, a peine arrivé sur place est pris à partie par la population présente. Elle lui demande d’intervenir pour faire entrer Thierry Robert à la table ronde. Entouré, le président de la FNTR lâche qu’il ne « rentrera pas sans Thierry Robert et Jean-Hugues Ratenon« . Devant la pression, Benoit Huber, directeur de cabinet du préfet, accepte de laisser rentrer les trois hommes avant un dernier ralé-poussé devant les grilles.
Il est 15h20, la table ronde peut débuter. Tout le monde est là, collectivité, Etat, Observatoire des prix, pétroliers, représentant de la population et transporteurs. Une tables ronde jugée « cruciale » et qui pourrait durer plusieurs heures.
Dehors, les manifestants attendent une issue qu’ils espèrent favorable.