Le préfet, Michel Lalande, l’avait pourtant annoncé avant-hier dans les médias. C’est désormais dans un grand débat sur le développement durable et les énergies alternatives qu’il souhaite inscrire la problématique de la hausse du coût du carburant.
Mais Jean-Hugues Ratenon, porte-parole de l’ARCP, ne l’a pas entendu de cette oreille et est entré en préfecture, non pas pour assister au débat qui est sensé durer quatre mois, mais pour dire qu’il n’est pas d’accord avec ce qui est à l’ordre du jour. « Dès que j’ai pris connaissance du calendrier à l’ordre du jour, je vois mars-juillet. On sait très bien que pendant cette période se jouent les présidentielles et les législatives. Le préfet veut noyer le poisson pour pas que la population se réveille », accuse-t-il.
De son côté, Jean-Bernard Caroupaye, membre de l’intersyndicale des transporteurs et président de la FNTR, ne s’est quant à lui même pas déplacé, estimant que la baisse du prix des carburants de 25 centimes à la pompe doit être au coeur du débat.
« Nous ce qu’on veut, c’est des réponses rapides »
Hugues Atchy, président de l’IPR (lntersyndicale des professionnels de la route), a lui aussi refusé de participer au débat. « Il (ndlr : le préfet) a commencé la réunion avec un calendrier qui s’étend sur quatre mois, ce qui ne nous convenait pas. Nous ce qu’on veut, c’est des réponses rapides. Ça ne servait à rien d’entamer les discussions », a-t-il déclaré à la presse, en sortant de la préfecture, peu de temps après y être entré.
Du côté de la Chambre des métiers, Bernard Picardo, qui était présent, dit être tout à fait disposé à trouver des solutions face à la hausse du prix des carburants et envisage des solutions à travers les énergies alternatives pour relayer les carburants issus du pétrole, tel que l’éthanol.
Dans un même temps, c’est une cinquantaine de personnes, venue en tant que citoyens, s’est mobilisée pacifiquement devant la préfecture. « Nou lé venu montré not ra le bol. La vi lé trop chèr. I fo ke tout’ do moun i vien ensemb dan semin pou nou trouv in solusion », s’exclame un manifestant devant les autres personnes présentes.
Pour le moment, aucune action n’est prévue autant du côté de l’intersyndicale des transporteurs que du côté des associations de défense des consommateurs face à la vie chère. « Nous devons nous concerter », ont-ils répondu.