Alors que certains planteurs annoncent des records de rendement à l’hectare, notamment à Saint-Rose, d’autres sont toujours confrontés au manque d’eau, plus particulièrement les agriculteurs dont l’exploitation n’est pas en zone irriguée. Dans le Sud de l’île, beaucoup de planteurs sont parvenus à sauver leur saison au prix d’une irrigation importante mais qui pèse, à l’arrivée, sur la rentabilité des plantations. "Les forts rendements qu’on a cette année sur Sainte-Rose sont dus aux nouvelles variétés de cannes mais aussi à la pluviométrie abondante dans l’Est de l’île. (…) Dans le Sud, le tonnage à l’hectare sera inférieur aux années précédentes, cela est essentiellement dû à la sécheresse qui dure depuis août l’année dernière. (…) Dans les secteurs irriguées, les agriculteurs ont pu pallier par l’irrigation mais avec un coût de production beaucoup plus élevé", explique Frédéric Vienne, le président de la FDSEA.
Rendement à l’hectare et teneur en sucre….
En outre, rendement à l’hectare ne signifie pas forcément bonne rentabilité puisque le prix d’achat de la tonne de canne est également dépendant de la teneur en sucre. "Un peu moins sucré, une tonne de canne perd plusieurs euros. Au niveau de la teneur en sucre, les agriculteurs sont assez déçus par les nouvelles variétés", souligne le président de la FDSEA.
Entre rendement à l’hectare, teneur en sucre et facture d’eau, les planteurs tentent de tester de nouvelles variétés, plus rentables. Les résultats ne sont pas à la hauteur de leurs attentes puisque s’ils ont bien souvent de meilleurs rendements, la teneur en sucre est moins bonne. Du coup, une variété comme la R579, vieille d’une quinzaine d’années, a encore la préférence du président de la FDSEA. "Elle est très riche en sucre et donne des tonnages intéressants. Le seul inconvénient, c’est qu’elle est fragile à la repousse", conclut-il.