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Calvitie : Le médicament Propecia accusé d’être à l’origine de troubles de l’érection

Destiné à lutter contre la chute des cheveux, le Propecia pourrait être à l’origine de multiples cas d’impuissance chez les hommes qui ont suivi ce traitement. En France, près de 32.000 personnes ont officiellement utilisé ce traitement en 2010.

Ecrit par . – le lundi 12 mars 2012 à 22H22

L’industrie pharmaceutique a t-elle encore joué aux apprentis sorciers ? C’est la question que peuvent légitimement se poser les quelques 32.000 personnes qui ont officiellement consommé, en 2010, du Propecia, un médicament censé lutter contre l’alopécie androgénétique, plus communément appelé « calvitie« . Le traitement pourrait causer de graves effets secondaires sur la libido. En 2008, dans le cadre du renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché de Propecia, des cas de troubles de l’érection persistant après l’arrêt du traitement ont été rapportés par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

Un médicament pour la prostate

A l’origine, le Propecia n’est d’ailleurs pas un médicament pour lutter contre la calvitie. Le principe actif, le finastéride, a pour effet de bloquer l’action de la testostérone, il était originellement utilisé pour lutter contre les grosseurs de la prostate. C’est en constatant les effets positifs sur la calvitie que son usage a été détourné à des fins esthétiques par le laboratoire Merck Sharp & Dohme (MSD). Les effets secondaires sur la libido sont d’ailleurs connus depuis longtemps puisque la notice indique comme possibles effets secondaires « des troubles de l’érection, diminution de la libido, diminution du volume de l’éjaculation ». Jusqu’à présent, on pensait que ces effets étaient temporaires et qu’ils étaient réversibles à l’arrêt du traitement. On en doute désormais.

« Ça a été immédiat. Comme si j’étais castré chimiquement« .

Le Propecia ne permet pas aux cheveux de repousser mais ralentit simplement leur chute. Il convient donc de se poser la question de savoir si le jeu en vaut la chandelle, ce que les médecins appellent la « relation bénéfice-risque« . Freiner la chute des cheveux et risquer de devenir impuissant, est-ce un bon calcul ? Beaucoup de personnes souffrant de calvitie ont préféré s’abstenir après avoir lu la notice d’utilisation mais d’autres ont choisi de faire confiance à leur dermatologue et ainsi prendre la « pilule miracle« .

Certains culpabilisent beaucoup d’avoir tenté leur chance. Dans son édition de samedi, le Parisien, qui a été le premier à révéler l’information, évoque le cas de ces victimes et relaye le témoignage de Karim : « J’étais obsédé par mon image, soupire-t-il. J’ai pris du Propecia deux mois, en 2009. Ça a été immédiat. Comme si j’étais castré chimiquement. Définitivement. »

Le nombre de personnes ayant consommé du Propecia pourrait être bien supérieur aux chiffres avancés puisque beaucoup d’entre elles auraient commandé le médicament via Internet, ils n’ont donc pas pu être comptabilisé par les pharmacies de l’hexagone.

 

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