Jérôme Cahuzac souhaite retrouver son siège de député de la 3ème circonscription du Lot et Garonne, comme la loi le lui permet. En effet, depuis la réforme constitutionnelle de juillet 2008, tout ex-ministre, ayant démissionné ou été victime d’un remaniement, recouvre automatiquement son siège de au bout d’un mois, sauf s’il y renonce. Apparemment, Jérôme Cahuzac n’a aucune envie d’y renoncer puisque Claude Bartolone a affirmé ce vendredi sur France Info avoir tenté, lors d’un long entretien téléphonique, de « dissuader Jérôme Cahuzac de revenir à l’Assemblée« .
Au delà des « questions de droit », Claude Bartolone estime, lui, que « compte tenu de l’attitude qui a été la sienne », un tel retour « ne serait pas une bonne chose, ni pour lui, ni pour le pays ». Il fait là allusion au démenti « catégorique » de Jérôme Cahuzac dans l’hémicycle de l’Assemblée, le 5 décembre dernier : « »Je n’ai jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant. J’ai saisi la justice […] et c’est devant la justice que je m’expliquerai en attendant des éléments probants qui à ce jour font défaut ».
« Compte tenu de l’offense qu’a représenté son expression, aussi forte devant tous les députés, c’est très difficile pour lui de revenir », affirme Claude Bartolone sur France Info, espérant que Jérôme Cahuzac « aura la force de reconnaître qu’il y a des symboles qui ne sont pas acceptables« .
En tout étét de cause, si Jérôme Cahuzac retrouvait son fauteuil de député, il percevrait des indemnités de 5.177 euros par mois, plus nombre d’autres aventages en nature qui peuvent permettre dans certains cas de doubler les indemnités de base. Et même s’il renonçait à son mandat de parlementaire sous la pression de ses « amis » socialistes », il percevrait malgré tout une retraite confortable de 4.384 euros mensuels dès ses 60 ans. Le régime des députés prévoit en effet un versement des indemnités de retraite en fonction du nombre de mandats effectués. Jérôme Cahuzac en a effectué deux.