La rumeur courait depuis les débuts de la crise aux Ets Foucque : la CFAO, représentée à la Réunion par CMM Automobiles (Toyota, Volvo…), était candidate à la reprise de la carte Citroën. Tout comme d’ailleurs un certain nombre d’autres grosses entreprises de la place, comme le groupe Hayot qui détient déjà quelques autres marques telles que Renault notamment.
Puis, la rumeur s’en était allée. D’abord parce qu’il se disait que la CFAO pourrait se séparer de CMM, mais surtout parce que la famille Foucque semblait s’être donnée les moyens de conserver sa principale activité en semblant d’accord pour remettre de l’argent frais au capital, après avoir licencié un nombre important d’employés afin d’adapter l’entreprise aux nouvelles exigences du marché.
Il y a une quinzaine de jours, à l’occasion d’une discussion avec l’un des principaux protagonistes du dossier, il nous avait surpris en nous laissant clairement entendre qu’il était possible que la famille Foucque passe la main, ne souhaitant pas risquer tout ce qui lui reste de patrimoine dans une seule affaire, par ailleurs déjà en difficultés.
En fin de semaine dernière, l’information était revenue avec force, avec une précision supplémentaire : ce serait la CFAO (2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier…) de François-Henri Pinault qui reprendrait l’activité, au travers de sa filiale locale, CMM Automobile.
Et aujourd’hui, nous apprenons que les frères Foucque sont actuellement à Paris, en même temps que Marc Hirschfeld, le patron de CMM, pour finaliser l’affaire auprès de Citroën.
La marque aux chevrons semble suffisamment rassurée par l’état d’avancement de ces négociations pour avoir accepté d’expédier un cargo de pièces détachées à la Réunion, qui vient d’arriver au Port de la Pointe des Galets, chose qu’il se refusait à faire jusqu’à maintenant.
D’après nos informateurs, la vente pourrait être conclue avant la fin de la semaine.