Quand le gouvernement a instauré les PFR, les primes de fonction et de résultats pour les fonctionnaires, l’objectif affiché était de récompenser les agents les plus performants. Qu’on cesse de payer de la même manière le fonctionnaire qui se contente de faire de la présence et celui qui se défonce au travail.
L’objectif était louable et nombreux étaient ceux qui avaient à l’époque applaudi des deux mains.
Dans la réalité, les « petits » agents ont obtenu de petites PFR, et les cadres haut placé de très grosses PFR…
Dernier exemple en date : le conseil communautaire de la CIVIS du 18 novembre dernier a voté une délibération portant attribution de la prime de fonction et de résultat du directeur général de ses services. Son montant : 55.000 euros tous les ans !
Oui, vous avez bien lu : 55.000 euros tous les ans, soit 4.583 euros de plus de primes par mois, qui viennent en complément d’un salaire avoisinant les 12.000 euros !
Edmond Lauret, l’heureux bénéficiaire de cette prime devrait passer de bonnes fêtes de fin d’année. D’autant que tout cela vient s’ajouter à sa retraite d’inspecteur du Trésor public et à celle de sénateur, poste qu’il avait occupé à la suite du décès du sénateur Paul Moreau.
Ça devrait aller, les fins de mois ne doivent pas être trop difficiles.
Ce qui m’a fait réagir, c’est que le même Edmond Lauret est dans le cadre de son travail un DGS intransigeant. Il n’hésite pas à faire la chasse à la moindre dépense qu’il juge injustifiée, au point que le « petit personnel » gronde.
Un exemple parmi tant d’autres : un employé bénéficiait d’une « largesse » lui permettant d’utiliser son véhicule de service pour rentrer chez lui le soir. Informé, Edmond Lauret lui a retiré le véhicule et l’employé a du, du jour au lendemain, aller s’acheter une voiture.
Il est comme ça, Edmond Lauret, très à cheval sur les principes.
Mais quand on met dans une colonne les économies qu’il a réalisées sur le dos des « petits » employés, et la prime qu’il vient de se faire voter dans une autre, ça donne quoi au bilan ?