Beau coup du Quotidien qui publie aujourd’hui un article sur le rapport de la Chambre régionale des Comptes dénonçant les incohérences politiques de la CINOR qui ont coûté plus de 7 millions d’euros aux contribuables de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne.
En cause, la décision de mettre fin à plusieurs projets pharaoniques de l’ère René-Paul Victoria. 3,33 millions d’euros de perdus avec l’abandon du Zénith, 2,88 millions pour les aménagements balnéaires du Barachois et 860.000 euros pour le parc aquatique ! 46 millions de Francs, une paille !
Dans ces « incohérences » dénoncées par la Chambre, rendons à César ce qui appartient à César. Apparemment, à la lecture du rapport, seuls les abandons du Zénith et du parc aquatique sont imputables à l’équipe Annette, l’abandon de l’aménagement balnéaire du front de mer étant plutôt dû à l’incompétence de l’équipe Victoria : « Le marché pour cette opération a été lancé en février 2006, mais en septembre, la préfecture a signifié que ce projet de pouvait être réalisé à cause de contraintes réglementaires. L’opération s’est pourtant poursuivie l’année suivante« , avant d’être abandonné.
La Chambre va au delà de ces scandales où l’on voit nos élus jouer avec les millions d’euros comme s’il s’agissait de centimes, en remettant en cause le principe même de présidence tournante de la CINOR. Jusqu’à maintenant, cette présidence est assumée, alternativement, par chaque maire pour une durée de deux ans. La Chambre dit ne pouvoir souscrire à ce « mode de gouvernance » car ce système semble « conduire à privilégier des projets à court terme, au détriment de ceux à moyen et long terme« . Autrement dit, chaque maire, quand il prend la présidence, a tendance à remiser au placard les projets de son prédécesseur et à privilégier les projets de sa commune, sans s’assurer qu’ils rentrent bien dans le cadre d’un plan pluriannuel.
On le savait, mais ça prend une autre dimension quand ce sont des magistrats qui le disent…
On connait maintenant la facture pour la CINOR : 7 millions. Reste à savoir le montant de la douloureuse pour la Mairie de Saint-Denis, seule concernée par ces trois projets…