Le CHR de Bellepierre, à la demande à l’ARS-OI, suspend l’activité de transplantation rénale jusqu’à la fin de l’année 2010, « afin d’améliorer la qualité et la sécurité de la prise en charge des patients. En revanche, l’activité de prélèvement est maintenue ».
Cette suspension intervient après deux échecs de transplantation. Un jeune homme de 27 ans est décédé suite à une greffe rénale au mois d’avril dernier après une greffe. Le patient a fait une embolie pulmonaire peu après l’intervention mais le lien avec la greffe n’a pas encore été clairement établi.
Le Jir révèle qu’un deuxième patient a succombé il y a un mois à une greffe rénale dans le même service. Un Dionysien de 50 ans « qui n’aurait pas été opéré par un chirurgien habilité » écrit le journal. « Le médecin qui devait initialement pratiquer la transplantation aurait été “trop fatigué” pour aller au bloc opératoire ». Il avait déjà pratiqué six greffe dans la semaine et a confié la greffe à un collègue.
L’ARS-OI avait demandé après ces deux décès une inspection afin de déterminer les dysfonctionnements sur la prise en charge médico-légale des patients dans le service de greffe rénale. L’enquête est en cours. Ces derniers mois, l’équipe de chirurgiens est passée de six à quatre, suite à des mutations.
un dispositif pour organiser la transplantation en métropole
Pour pallier cette suspension temporaire, le CHR, en lien avec l’Agence de la biomédecine, met en place un dispositif pour organiser la transplantation en métropole, dans les centres situés à Paris et à Lyon. Cette nouvelle organisation préserve l’accès à la greffe rénale pour les patients inscrits en liste d’attente. Ses modalités seront communiquées aux patients concernés par le centre Félix Guyon.
« Par ailleurs, l’ARS est ouverte à toute mesure de partenariat « pour organiser l’accès à la transplantation rénale sur l’île, dans les délais les plus brefs ».