Présents devant le bâtiment de la CAF à Saint-Pierre dès 5h15 ce matin, les salariés grévistes de la CAF et de la CGSS ont rapidement levé leur piquet de grève vers 6h45. C’est un coup de téléphone en provenance de l’Intersyndicale à Saint-Denis, annonçant la reprise des négociations après 10 jours d’échec, qui a permis de lever le piquet de grève.
Hier Réza Patel a reçu un coup de fil du préfet, Pierre-Henry Maccioni, lui annonçant que les négociations reprendraient aujourd’hui vers 15 heures. C’est donc, en toute logique que les manifestants du Sud ont stoppé provisoirement leur mouvement de grève dans l’attente de résultats concrets.
D’après Didier K’Bidy, un employé de la Caisse des allocations familiales, « il semblerait que tous les mandats de toutes les caisse nationales soient arrivés à bon port, ce qui permet de reprendre les négociations (…). Le préfet a demandé à l’Intersyndicale de faire un geste en réponse à la reprise des négociations et de lever les différents piquets de grève, ce qui a été fait ce matin… On a fait le geste… C’est du donnant donnant. »
Les bénéficiaires d’allocations peuvent donc entre à nouveau faire valoir leurs droits. Malheureusement, seuls deux à trois personnes se trouvent à l’accueil de cette antenne Sud de la CAF. Au total un peu plus d’une quinzaine de salariés grévistes auraient repris le chemin des bureaux à Saint-Pierre. Mais pour Didier K’Bidy, il n’est pas question de se démobiliser, loin de là : « Maintenant c’est clair, les négociations vont reprendre et on a fait le premier pas, le premier geste. Maintenant on verra si nous sommes pris au sérieux… »
Les grévistes clarifient certaines rumeurs…
Par ailleurs, les salariés présents dans la rue François Isautier tenaient à clarifier certaines rumeurs concernant les salaires : « Vous savez, contrairement à ce que les gens pensent, on ne touche pas 3.000 euros comme certains cadres de niveau 7. Lorsque l’on commence à la CAF on gagne 1.500 euros. Certains employés avec 12 années d’ancienneté touchent 1.900 euros nets ou avec un niveau 4 et 20 ans de carrière, 3.000 euros nets. Il est vrai que l’on ne porte pas la misère du monde mais on négocie pour avoir un meilleur pouvoir d’achat » déclare Didier K’Bidy.
Concernant la lettre rédigée par Joe Bédier dans le JIR, les salariés estiment qu’ils n’ont pas de leçons à recevoir de la part d’un secrétaire du Comité d’entreprise qui cumule des fonctions de 1er adjoint à Saint-André et un poste de directeur au sein d’un CCAS (Centre communal d’action sociale).
Les salariés grévistes revendiquent toujours une augmentation de 10% sur leur salaire, une revendication qui sera au centre des négociations programmée cet après-midi.