Le vice-président de la CGPER, Jean-Yves Minatchy, s’est rappelé au bon souvenir du ministre des Outre-mer ce matin à Saint-Paul. Au cours d’un point presse, il a abordé les craintes du secteur agricole sur les conséquences de la future loi d’avenir de la filière agricole. Cela à trois jours de la venue de Victorin Lurel.
Les responsables de la Confédération générale des planteurs et des éleveurs de la Réunion (CGPER) ont tout d’abord organisé une réunion de travail, ce dimanche après-midi, sur la présentation de la future loi d’avenir de la filière agricole, un projet présenté le 26 mars par le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel. Ce qu’il en ressort ne les rassure pas.
Le décor est vite planté : « nous considérons que cette loi sera un désastre pour l’agriculture réunionnaise », réagit Jean-Yves Minatchy. Un des points d’importance de cette loi laisse entrevoir « la réorientation des finances européennes concernant la filière canne, hors comme nous le savons, cette culture est le pivot de la diversification sur l’île », affirme l’éternel défenseur de l’agriculture locale. « L’agriculture à la Réunion est le pilier de l’économie », poursuit-il.
« Supprimer l’ODEADOM (l’Office de Développement de l’Economie Agricole des Départements d’Outre Mer) dans les Dom alors qu’elle joue un rôle incontournable dans les filières agricoles de chaque département, remettre en cause l’interprofession, c’est tout simplement mettre en danger le secteur agricole réunionnais », argumente Jean-Yves Minatchy.
Le syndicat agricole promet de monter au créneau en temps voulu, à commencer durant les 48 heures de la visite du ministre. « Nous aurons l’occasion de démontrer à Monsieur le ministre, les enjeux économiques liés à cette future loi d’avenir », promet le syndicaliste.
Alors que les concertations ont commencé à la mi-mars partout en France, leurs conclusions devront être rendues le 16 mai prochain. Ces mêmes conclusions alimenteront le texte de la loi d’avenir agricole prévue pour la fin de l’année 2013.