« La presse réunionnaise a relaté la volonté de certaines communes, notamment celles du sud, de vouloir quitter le CDG. Conséquence de cette sortie : cela met fin aux conventions obligatoires de la médecine du travail et des commissions de l’hygiène et de la sécurité. Cette décision intervient dans un contexte déjà tendu : en effet, les élus responsables de ces communes mènent campagne contre l’un des leurs, qu’ils ont eux-mêmes mis en place il y a quelques mois : Thierry Vaïtilingom.
Il faut rappeler au passage que la volonté de ce dernier était d’arracher la présidence de cet organisme des mains du maire des Avirons dans l’objectif de « régler un compte » comme cela se dit ici. Il apparaissait évident alors que ce nouveau président n’arrivait pas avec un projet en faveur des employés communaux et de leur carrière, mais avec une ambition personnelle démesurée et une envie d’en découdre.
Il n’a donc pas fallu longtemps pour arriver au point de non-retour et à la situation qui prévaut aujourd’hui. Il est pour nous intolérable que les communes décident de quitter ainsi le CDG, ce qui a pour conséquence de laisser des milliers d’agents communaux dans l’incertitude pour leur avenir, leur avancement et leur plan de carrière.
Derrière cette question, c’est bien sûr le secteur de la formation des agents qui est remis en cause. En outre, la médecine du travail et les commissions hygiène et sécurité (déjà attaquées par le projet de loi « travail ») sont encore plus menacées. Il est intolérable que ces exécutifs municipaux proposent au vote de leur collectivité respective et de leurs établissements publics rattachés de quitter le CDG et de mettre fin aux conventions précitées sans proposer d’alternatives.
APR appelle les responsables de ces collectivités à la raison et leur demande de tout faire pour garantir l’avenir des milliers d’agents communaux dans leur carrière mais aussi dans leur travail au quotidien. APR rappelle que l’affiliation à des organismes de médecine du travail et d’hygiène et de sécurité est une obligation légale que les collectivités doivent respecter.
Une actualité récente a montré combien était politisé le recrutement d’agents des collectivités territoriales, et leur promotion. Cette affaire du CDG est un élément de plus dans l’amplification de la défiance ou de la méfiance que peuvent avoir les agents communaux dans « la politique ».
APR soutiendra tous les mouvements revendicatifs allant dans le sens de l’intérêt des agents. »