En décembre dernier, Morad Guelalta, dirigeant de la CCIRPP (Coopérative Carburants d’Intérêt Régional et de Public Privé), avait émis l’hypothèse de s’intéresser à l’importation de bouteilles de gaz. Une importation soumise à l’attente de certificats officiels pour juger de la conformité des bouteilles de gaz par rapport à la réglementation européenne. C’est chose faite aujourd’hui.
« Après trois mois de négociations et de démarches logistiques, j’ai enfin obtenu de la part du fournisseur une offre ferme mais surtout les certifications européennes pour son gaz et ses bouteilles« , explique Morad Guelalta. Les certificats européens sont les sésames indispensables à la mise sur le marché de ces bouteilles de gaz.
Reste pour Morad Guelalta d’obtenir des autorités portuaires un dernier certificat autorisant la livraison de gaz pour son fournisseur. « Dès que j’ai ce certificat, je pourrais entamer les démarches pour faire venir un premier échantillon de bouteilles de gaz à la Réunion« , précise-t-il. Une démarche administrative qui ne devrait normalement pas poser de problème, le port Réunion étant homologué pour recevoir des livraisons de bouteilles de gaz.
Un gaz de meilleur qualité ?
A l’heure où le gaz réunionnais atteindra dès le 1er avril un record historique avec un prix de 21,99 euros la bouteille, Morad Guelalta pourrait fournir la Réunion avec une bouteille à environ 15,50 euros, frais de dédouanement inclus. « Je vais pouvoir faire venir un premier container de 780 bouteilles échantillon« , ajoute-t-il.
Morad Guelalta insiste également sur la qualité du gaz qui pourrait être distribué par la CCIRPP. « Le prix du gaz raffinerie est le prix d’un gaz butane de 1ère qualité certifié normes européennes. Il s’agit d’un gaz à très haut rendement calorifique qui n’a rien à voir avec celui vendu ici. C’est à dire pas de résidu noircissant sur le fond des casseroles ou acides rongeant les bruleurs, mais avec un dard de chauffe extrême« , explique-t-il avant d’ajouter « si j’avais demandé la même qualité que le gaz importé ici le prix a la tonne aurait nettement inférieur« .
