Responsabiliser les politiques sur l’importance de ce mouvement social : c’est le message que souhaite faire passer la délégation de l’intersyndicale CAF-CGSS après avoir rencontré la sénatrice communiste Gélita Hoarau ce matin.
Après une heure de réunion, les membres de la délégation syndicale de la CAF et de la CGSS ont obtenu un engagement de la part de la parlementaire du Palais du Luxembourg : « Nous demandons aux parlementaires de réveiller les ministères sur le danger dans un avenir proche pour la population. Il faut que les hommes politiques prennent aussi leurs responsabilités face à ce conflit social qui dure depuis 20 jours. Personne ne nous écoute. On ne négocie avec personne depuis le 16 avril et le gouvernement fait la sourde oreille. Gélita Hoarau nous a indiqué qu’elle prenait ce dossier en main… » déclare un des membres de la délégation, Roland Bax.
A l’heure actuelle, très peu de salariés non-grévistes ont repris le travail dans le département. En théorie, la CAF ne peut rester fermée plus de trois jours. En théorie seulement car cela fait déjà 20 jours que cette contestation est née. Pour les manifestants comme pour les membres de la délégation intersyndicale, l’impression de ne pas être écouté prédomine : « On a jamais pu réellement discuter… C’est de la discrimination » selon un des grévistes de la Caisse d’allocations familiales.
Les primo-demandeurs fortement pénalisés
Pour les prestataires d’allocations diverses, c’est aujourd’hui que devrait intervenir le déclenchement des versements. Seuls les primo-demandeurs ayant déposé un dossier récemment et les transferts de dossiers connaissent des blocages importants en raison du non-traitement de leurs dossiers. Pour les salariés, l’objectif n’en est pas moins clair, c’est l’égalité des droits avec les Antilles qui est visée. Une égalité qui, selon la délégation reçue ce matin, n’est pas prise en compte avec l’avenant de 1950 et l’histoire même de l’île avec l’utilisation du franc CFA.
Après Gélita Hoarau et Nassima Dindar, l’intersyndicale attends toujours une réponse des députés locaux comme Didier Robert ou encore Patrick Lebreton en vue d’une réunion.