La situation est toujours floue au Burkina Faso. Un millier de manifestants ont pénétré de force dans l’Assemblée nationale ce jeudi pour dénoncer un projet de loi autorisant le président Blaise Compaoré, à la tête du pays depuis 1987, à se représenter pour un nouveau mandat. Selon un journaliste de l‘AFP, un manifestant aurait été tué.
Comme l’a rapporté un témoin oculaire à l’agence Reuters, les manifestants « ont pris d’assaut le bâtiment, ils sont à l’intérieur et ils cassent tout. La police s’est enfuie ».
Le siège de la télévision publique a également été mis à sac et a cessé d’émettre. Comme devant le Parlement, les forces de l’ordre ont tenté de repousser les manifestants, mais elles ont dû se replier.
Sous la pression, le gouvernement est revenu sur le texte de réforme de la Constitution, a annoncé le porte-parole de l’exécutif.
Un des leaders de l’opposition, Bénéwendé Sankara, estime que Blaise Compaoré doit « tirer les conséquences » de l’assaut contre l’Assemblée, à Ouagadougou. Selon lui, « le peuple a montré qu’il est un peuple volontaire et intègre ».
Pour rappel, Blaise Compaoré a pris le pouvoir au Burkina Faso il y a 27 ans par un putsch et devait achever l’an prochain son dernier mandat, après deux septennats (1992-2005) et deux quinquennats (2005-2015).