“Nous allons continuer à investir 60 % de notre budget, sans augmenter la fiscalité et les dépenses et sans avoir recours à l’emprunt pour 2010”, a exposé Camille Sudre. “Nous présentons un bilan correct et ce malgré tous les transferts effectués par l’Etat, et toutes les charges supplémentaires qui ont grevé notre budget”, a poursuivi le premier vice-président de la Région Réunion.
L’opposition par la voix de Dominique Fournel, a “dénoncé un budget insincère et peu fiable. Nous proposons de ne pas inscrire les lignes qui ne seront pas utilisées : les 82 millions d’euros de la section culture, “c’est la somme engagée ces six dernières années par la collectivité locale”. En filigrane, ce sont surtout les 67 millions d’euros inscrits pour la MCUR qui sont pointés du doigt.
L’autre critique des conseillers régionaux UMP et apparentés, porte sur le projet tram-train “qui aujourd’hui n’est pas réalisable”, selon Dominique Fournel. Paulet Payet a été plus incisif contre la gestion de la majorité régionale, lors de son intervention. “Votre collectivité s’est détachée des attentes de la population”.
C’est Pierre Vergès qui a répondu à l’opposition. “On a dit que le tram-train se fera, il se fera, à moins bien sûr d’admettre l’hypothèse absurde que vous serez élus dans quelques semaines”. Thierry Sam-Chit-Chong (UMP et apparentés) a répliqué : “Je ne conçois pas le choix des électeurs comme une absurdité”.
Pierre Vergès a aussi “rétabli la vérité sur la participation des entreprises réunionnaises à la réalisation du tram-train. 522 millions d’euros seront réservés aux entreprises qui ne feront pas partie du groupement d’entreprise, comme GTOI. Il ne faut pas raconter n’importe quoi. Il ne faut pas spéculer et dire qu’il y a des choses qui ne se feront pas”.
“Nous sommes déterminés sur ce projet et sur celui de la MCUR. Il est vrai que nous avons attendu pour nous engager, mais nous voulons être sûrs dans nos décisions. C’est pour cette raison que nous avons renoncé à nous engager dans le projet Ravenal, à cause de l’incertitude institutionnelle de Madagascar”, a expliqué Pierre Vergès, troisième vice-président de la Région Réunion.