En deux mois, cinq braquages. La commune de Saint-André semble prisée des délinquants. Le dernier méfait en date s’est déroulé ce samedi 23 mai, dans la matinée, rue de Cambuston. Il s’agissait du double braquage, d’un bureau tabac d’abord, d’une boulangerie ensuite. La municipalité de Saint-André a donc tenu à rassurer ses habitants, lors d’un point organisé ce mardi matin.
« Saint-André n’est pas un quartier kanyar, soutient Viviane Ben Hamida adjointe à la politique de la ville. C’est une mauvaise série qui a commencé lors des événements de Grand-Bois à Saint-pierre. Puis il y a eu la bijouterie à Saint-Denis. Ce sont des actes isolés et non du grand banditisme. «
Malgré ce chiffre alarmant – cinq braquages en deux mois – l’élue tient à rappeler que depuis octobre 2014, le CLSPD « Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance » est de nouveau sur les rails. Dans le cadre de ce plan, une convention a été signée entre la police nationale et la police municipale pour renforcer la présence policière dans la ville.
Et pour répondre à l’inquiétude de la population au lendemain du double braquage, la commune de Saint-André a décidé d’ « accélérer » le déploiement d’une douzaine d’ASVP (agent de surveillance de la voie publique), appelés ilotiers, initialement prévu pour la fin de l’année. « On a demandé à la sous-préfète que cette patrouille pédestre soit déployée plus rapidement. Elle devrait être en place d’ici un mois et demi à deux mois », explique Viviane Ben Hamida.
Parmi les mesures également annoncées ce matin, l’interdiction de consommer de l’alcool, quelque soit l’heure, dans les rues de la ville. Un arrêté signé au début du mois d’avril par la mairie de Saint-André, à l’instar des communes de La Possession, de Petite Ile, de Cilaos ou encore de Saint-Paul.
Des actions de prévention sont également menées à Saint-André, toujours dans le cadre du CLSPD, comme la présence de médiateurs dans les quartiers difficile, des chantiers éducatifs ou encore de l’éducation parentale. « On n’a pas attendu les événements pour agir pour la sécurité de la ville », assume l’élue à la politique de la ville.