"La CGPME Réunion prend acte de la décision du Conseil d’Etat de rejeter son recours contre le monopole de la représentativité d’un seul syndicat pour signer un accord sur les salaires pour toutes les entreprises réunionnaises.
Notre recours avait pour fondement le droit à la représentativité et au pluralisme patronal.
La CGPME a fait un recours contre l’extension d’un accord signé par une seule organisation patronale ayant pris une position contraire aux intérêts des entreprises réunionnaises, en augmentant le coût du travail et en créant ainsi des difficultés pour les TPE PME.
Le rejet de ce recours n’empêche pas la CGPME de continuer à plaider en faveur des intérêts des entreprises locales bien loin des arguties juridiques consistant à valider au plan national un accord contraire à la réalité du tissu local et de sa représentativité.
Les faits sont là. Depuis la signature de l’accord, combien de TPE PME ont déposé le bilan ? Et surtout, les chiffres sont têtus, il y a actuellement 20 000 chômeurs de plus depuis 2009. C’est malheureusement la seule réalité qui s’impose à tous.
Par ailleurs, les derniers chiffres de l’INSEE corroborent notre position. En effet, la baisse du PIB constaté à la Réunion ne peut venir que d’une baisse de la valeur ajoutée produite par les entreprises et en particulier par les petites et moyennes entreprises (celles-ci représentent 94% du tissu économique local).
Nous rappelons notre position qui a été celle lors des négociations : "ce n’est pas que nous ne voulons pas, mais que nous ne pouvons pas".
Depuis l’extension de l’accord en juillet 2009, l’ensemble des entreprises réunionnaises quelque soit leur taille, doit appliquer un accord non signé par leur représentant constitué et représentatif mais en plus, on leur annonce aujourd’hui qu’elles devront trouver toutes seules, les conditions et solutions de sortie de cet accord.
Nous avons toujours été une organisation patronale responsable et soucieuse de respecter le dialogue social qui pour nous se construit :
Avec les salariés Avec les organisations syndicales Avec les branches professionnelles Avec l’État
Comme toujours, soucieuse de construire des solutions pérennes, nous demandons à l’État de laisser la négociation salariale au niveau des branches professionnelles afin que chacun puisse prendre en compte la réalité économique de son secteur d’activité et permettre l’élaboration de solutions réalistes.
CGPME REUNION