Fini les piques-niques dans le Bois Ozoux sur le chemin volcan. Selon le Collectif pour le maintien des activités au coeur de La Réunion (C.mac), les tables et les bancs qui recevaient le public ont commencé à être démantelés. Un déséquipement « en misouk » a dénoncé le collectif ce mardi, à Saint-Pierre.
Pour rappel, la direction du Parc national avait donné l’autorisation à l’ONF de démanteler l’aire de pique-nique en décembre 2013, en raison de la « sensibilité naturel du site tant en matière de biodiversité que de paysage ». Depuis, le C.mac ne désarme pas. Entre le recours déposé en janvier 2014 et ses différentes mobilisations, le C.mac entend faire entendre sa voix.
Le Tribunal administratif de Saint-Denis a rendu sa décision le 25 mars dernier. « Il n’y a plus lieu de statuer sur la requête de l’association ‘collectif pour le maintien des activités au coeur de La Réunion’ ». Pour Me Roberto Ova, conseil du C.mac, le tribunal a tranché mais davantage « sur la forme que sur le fond en se prononçant sur la recevabilité de la demande et la caducité de l’autorisation« , précise-t-il. L’autorisation délivrée par le Parc n’étant valable que jusqu’au 31 décembre 2014.
L’ONF dément
Sylvie Bruno, porte parole du C.mac, estime que le jugement du tribunal administratif ne règle pas le problème. « Il botte en touche « , regrette-t-elle. » Des tables et les bancs ont été enlevées récemment et on aimerait savoir quand a été prise cette décision et de qui émane-t-elle« , martèle le collectif. « A notre connaissance, il n’y a pas eu de nouvelle autorisation. En l’occurrence, des décisions d’envergures sont prises dans le dos des Réunionnais, ce qui démontre l’ absence de transparence administrative », poursuit Sylvie Bruno.
Sollicitée, l’ONF assure qu’aucun équipement n’a été à ce jour démantelé. Les agents sur le terrain auraient constaté que deux ensembles tables et bancs ont été vandalisés il y a une quinzaine de jours. « Les ouvriers ont effectivement enlevé le mobilier et retiré les morceaux de cornière, mais pour sécuriser les lieux ». L’ONF a également entrepris de commander du mobilier neuf et tient à préciser que « ces activités d’entretien courant ne nécessite pas d’autorisation ».